C’est un peu l’histoire de l’arroseur arrosé, version psychanalytique. « Le 10 janvier 2024, l’Association professionnelle des banques et institutions financières (ABEF) d’Algérie a interdit à ses membres de traiter les transactions de marchandises transbordées via le port Tanger-Med (…) Malheureusement, cette décision a plongé l’économie algérienne dans une crise avec des pénuries d’importations essentielles, notamment de viande et de céréales », fait observer le site américain spécialisé dans les affaires maritimes, Maritime Executive.
Moins d’un mois après, revoilà la même « ABEF » rétropédaler sur la décision de boycott de Tanger-Med, après avoir été instruite par le ministère des Transports de réautoriser « les transactions de marchandises transbordées via le port Tanger-Med, notamment les marchandises périssables et dont la date d’embarquement à bord des navires est antérieure au 10 janvier 2024 ».
La junte a donc appris à ses dépens que cette décision est non seulement stupide mais extrêmement dangereuse pour l’économie de l’Algérie ou ce qu’il en reste, nullement pour Tanger-Med, qui est une plateforme massive du commerce international en conteneurs. En effet, le contournement du port marocain augmenterait le coût du transport et des délais de livraison et, par voie de conséquence, les prix des principaux produits de base sur les marchés algériens.
Imaginons que le Maroc ait invoqué le principe de réciprocité, qu’adviendrait-il alors de « Bled Mickey »?
Heureusement que le ridicule ne tue pas, sinon, le club des Pins, QG algérois des G. G (généraux grabataires), serait jonché de cadavres!!!