Le gouvernement provisoire Kabyle a réagi, par la voix de son président Ferhat Mehenni, à la décision des autorités maliennes de mettre fin, avec effet immédiat, de l’Accord d’Alger signé en 2015 avec les groupes séparatistes du nord du Mali. « Le Mali a enfin compris le jeu malsain des généraux algériens qui veulent faire de leur pays « l’arrière-cour » de l’Algérie, faire de lui un Etat vassal, à l’image de la Tunisie actuelle », a-t-il écrit sur son compte « X ».
MALI VS ALGÉRIE
Le porte-parole du Gouvernement de Transition au Mali, le Colonel Maïga vient de rendre public un communiqué dans lequel il dénonce les manœuvres et complots algériens pour déstabiliser son pays. Le Mali a enfin compris le jeu malsain des généraux algériens qui…
— FERHAT MEHENNI (@FerhatMhenni) January 27, 2024
« Le Mali nous apprend ce que nous savions déjà depuis près de 20 ans: l’AQMI (Al-Qaïda au Maghreb islamique, Ndlr), est un appendice des Services Secrets algériens », enchaîne-t-il, à juste titre d’ailleurs.
En effet, il n’échappe à personne que les services secrets algériens parrainent les groupes terroristes implantés au Mali, pour ne citer que ce pays sahélo-saharien.
AQMI, l’un des franchises d’Al-Qaïda d’Oussama Ben Laden, créée le 25 janvier 2007 sur les cendres du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), est le produit pur jus des services services algériens, autant que « l’Etat islamique au Grand Sahara », antenne sahélo-saharienne de « Daech » dont l’émir n’était autre qu’Adnane Abou Walid Al-Sahraoui, ancien élément de la milice séparatiste du « polisario ».
A l’origine de l’implantation du terrorisme au Mali, Alger est également le sponsor des mouvements indépendantistes touaregs.
Il n’est pas étonnant qu’Alger a agité, au lendemain de la décision malienne de mettre fin à l’Accord d’Alger, le spectre de « guerre civile » au Mali. « Le peuple malien frère doit savoir que des décisions aussi malheureuses et aussi malvenues ont prouvé par le passé que l’option militaire est la première menace à l’unité et à l’intégrité territoriale du Mali, qu’elle porte en elle les germes d’une guerre civile au Mali, qu’elle diffère la réconciliation nationale au lieu de la rapprocher et qu’elle constitue enfin une source de menace réelle pour la paix et la stabilité régionales », a menacé le ministère algérien des Affaires étrangères.
Une menace à peine voilée qui met en évidence le jeu malsain d’un régime algérien haineux et malveillant envers tous les pays de son voisinage.