AFFAIRE RAFIK BOUBKER: ARRÊTONS DE LYNCHER L’ARTISTE!!

Il est étonnant que certains veuillent se constituer «justiciers» à la place de la justice dans l’affaire Rafik Boubker, au point de lui attribuer sans autre forme de procès la responsabilité de la mise en ligne de la vidéo par qui le scandale est arrivé.

Rafik Boubker est bel et bien responsable de ses actes et de ses paroles, -il a d’ailleurs reconnu son tort et s’est excusé auprès de tous ceux qui se seraient sentis blessés dans leur foi-, dans une contre-vidéo diffusée hier mardi 26 mai alors qu’il était (vraisemblablement) dans les locaux de la police.

Dès lors qu’une enquête est ouverte sur les propos «outrageux» envers les imams, tenus comme l’a ouvertement reconnu leur auteur dans un état d’«inconscience», de quel droit s’autorise-t-on à lui dresser «un procès en apostasie» et… des échafauds ?!

Loin de nous l’idée de défendre qui que ce soit dans cette affaire, l’artiste reste un citoyen comme les autres. Mais laissons la justice faire son travail pour jeter la lumière sur cette affaire, dont les responsabilités sont enchevêtrées.

Raki Boubker n’était pas seul quand il a proféré les propos iconoclastes, il n’était pas non plus «conscient» au moment des faits… Ce qui laisse planer des interrogations sur l’intention de ceux qui l’ont invité à cette rencontre apparemment orchestrée puisqu’elle aurait été filmée à l’insu de Boubker et, pire encore, mise en ligne sur la chaîne youTube pour prendre des proportions qui seraient indépendantes de la volonté de Rafik.

«Que la vache vienne à tomber, sortent alors les couteaux», dit le proverbe marocain. Certains n’hésitent pas à faire leur, ce fichu dicton chaque fois qu’un malheur arrive à autrui, artistes ou autres.

À toute chose, malheur est bon, est-on tenté d’écrire. Espérons que cette affaire servira de leçon à Rafik Boubker, pour mettre désormais un bémol à sa spontanéité, voire sa crédulité dans certaines circonstances.