Crime odieux et lâche commis par les garde-côtes algériens contre de jeunes Marocains près de Saïdia: le récit glaçant d’un rescapé, frère de feu Bilal Qissi, victime tragique des balles de la haine

Mardi 29 août 2023, quatre jeunes marocains résidant en France ont été visés par des tirs des garde-côtes algériens alors qu’ils étaient entrés par erreur à bord de leurs jet-skis dans les eaux territoriales algériennes, au niveau de Marsa Ben M’hidi, poste avancé sur la frontière maritime algérienne avec le Maroc. Mohamed Qissi, cousin des frères Abdelkrim et Mohammed Qissi (acteurs et champions d’arts martiaux belgo-marocains), a échappé à une mort certaine lors de cet incident tragique qui secoue l’opinion publique nationale. Il livre un récit glaçant du meurtre de son frère cadet Bilal Qissi, touché par cinq balles tirées par l’armée algérienne, de leur compagnon Abdelali Mechouer, alors qu’un troisième, Smaïl Snabé, a été arrêté et incarcéré en Algérie.

« Je m’apelle Mohammed, je vis à l’étranger, on est venu passer nos vacances au Maroc. Mon petit frère est arrivé le 24 ou le 25 août. Moi, je suis arrivé en juillet. Hier, on est parti s’amuser à Saïdia avec des jet-skis, on a emmené 4 jet-skis, moi, mon petit frère, mon cousin et un ami. On est sorti de la Marina de Saïdia à 16 heures. On est parti au Cap de l’eau, on s’est amusé là-bas puis nous sommes allés à Sid El Bachir (plage située entre Saïdia et Nador). On a mangé du poisson, ensuite on a décidé de rentrer à la Marina de Saïdia. Or, on n’aurait bientôt plus d’essence.

 

 

On a cependant continué pendant quelque temps, puis on s’est retrouvé complètement perdus jusqu’à arriver en Algérie. Un zodiac de la marine algérienne s’est alors dirigé vers nous. Quand ils sont arrivés, ils ont commencé à zigzaguer autour de nous comme pour essayer de nous faire chavirer. Mon petit frère s’est approché d’eux, je n’ai pas entendu ce qu’ils se disaient, j’étais un peu plus loin. Quand le zodiac a tourné, je me suis approché de mon frère, je lui ai demandé ce qu’il se passait. Es-tu là? Es-tu là. Il n’a rien dit, il a juste montré la direction de Saïdia. C’est par là, fit-il. On a fait demi-tour et c’est à partir de ce moment qu’ils ont commencé à nous tirer dessus. Ils vous diront sûrement qu’on s’est échappé, mais c’est complètement faux. On ne s’est pas enfui. On a même discuté avec eux. Les balles pleuvaient, 5 balles ont touché mon frère et mon ami, lui, a été touché par une balle. Le jet ski de mon ami a été renversé par le zodiac de la marine algérienne qui l’ont emmené. Moi, j’ai fini par tomber en panne. Dieu merci!, ils n’ont pas réussi à me toucher, alors j’ai continué. Le vent m’emmenait vers Marsa Ben M’hidi( anciennement Port Say pendant la colonisation française), je me suis immobilisé de peur qu’ils me tirent dessus. Je suis descendu de mon jet-ski et j’ai commencé à le tirer moi-même dans l’espoir d’arriver à Saïdia. Je criais, Bilal, Abdeljalil, mais personne en me répondait. Je suis resté une heure assis sur mon jet ski. Un moment, je me retourne et je vois arriver des éléments de la Marine royale marocaine » (fin du récit).

« Honte à vous dirigeants algériens! ». Le cri d’Abdelkrim Qissi, acteur et ancien champion de la boxe anglaise

« HONTEUX oui Honte à vous dirigeants algériens, à vous les forces de l’ordre algériens, que DIEU vous rétribue tous qui que vous soyez », a écrit Abdelkrim Qissi, sur sa page Facebook. Voici l’intégralité de son texte:

« Ils ont tué Bilal Kissi mon petit cousin, sa seule faute était d’avoir franchi les eaux territoriales algérienne, il était en vacance avec ses amis. Il vivait en France et comme beaucoup de jeunes originaires du Maroc il est retourné dans son pays. Les forces de l’ordre algérien n’ont rien trouvé d’autre que de foncer sur ces jeunes innocents et d’ouvrir le feu sans sommations ni modération (on a trouvé au moin cinq balles dans son corps), la haine qui habite les dirigeants algériens pour les marocains n’est plus à démontrer et ce depuis très longtemps, depuis la création de ce pays en 1962. Plusieurs membres de ma famille ont été tués par la police frontalière algérienne, mon village se situe tout près de la frontière malheureusement. Ma famille a payé et paye encore un lourd tribut dû à cette haine.

Je présente toutes mes condoléances à ses parents et je prie DIEU de leur donner la force et la patience face à cette épreuve terrible que de perdre un enfant. Je souhaite de même à la famille des autres amis et amie de Bilal qui sont quand a eux, portés disparus et à celui qui est détenus.

J’espère que les autorités marocaine porteront l’affaire au devant des instances internationales pour qu’en fin cesse cette pratique inhumaine de la part des bandits qui gouvernent l’Algérie et de cette police remplie de haine, qui n’ont aucune considération pour la vie humaine aussi innocente soit elle. Malgré tout ressentiment actuel, je vise les dirigeants algériens et non le peuple de ce pays entendons nous bien.

Que DIEU aie ton âme cher petit cousin ».