La candidate du Parti socialiste ouvrier espagnol, Francina Armengol, a été élue jeudi présidente du Congrès des députés, un succès pour le président du gouvernement sortant Pedro Sánchez qui augure bien de ses chances d’être reconduit prochainement à la tête de l’Exécutif.
Mme Armengol, 52 ans, a recueilli 178 voix, soit deux de plus que la majorité absolue, dont les voix des sept députés de Junts per Catalunya (JxCat, Ensemble pour la Catalogne), le parti représentant le courant le plus dur du nationalisme catalan.
🇪🇸 #Espagne: avec @F_Armengol, le parti socialiste décroche la présidence du parlement.
Une nouvelle victoire pour le Premier ministre Pedro Sanchez qui renforce ses chances de rester à la tête du gouvernement pic.twitter.com/imG0LniZ8p
— FRANCE 24 Français (@France24_fr) August 17, 2023
Ces sept voix ont été décisives pour le PSOE, qui ne disposait que de 171 voix, soit une de moins que le bloc autour du Parti populaire (droite), qui était toutefois donné favori pour décrocher le Saint-Graal.
En remportant la présidence du Congrès (chambre basse), le leader du PSOE aura donc mis toutes les chances de son côté pour reconquérir le palais présidentiel la Moncloa.
La percée de Pedro Sanchez brouille les cartes d’Alger
Le succès du PSOE se fera durement ressentir du côté d’Alger, qui pariait désespérément sur la « chute » de Pedro Sanchez pour tenter de replâtrer ses relations avec l’Espagne, après avoir essayé en vain de le faire chanter sur la question du Sahara marocain.
Pour rappel, Alger avait suspendu mercredi 8 juin 2022 un « traité d’amitié, de bon voisinage et de coopération » conclu en 2002 avec l’Espagne, en représailles contre la décision historique de cette dernière de soutenir l’Initiative du Maroc pour l’octroi d’un statut d’autonomie pour le Sahara, à la base du processus politique lancé en avril 2007 pour solder le conflit régional créé autour des Provinces sahariennes marocaines.
Le 28 avril 2022, Alger avait également agité la menace de rompre son contrat gazier avec l’Espagne, après avoir mis fin le 29 octobre 2021 à celui du gazoduc Maghreb-Europe. Peine perdue…
Les « pressions » de la junte algérienne n’ont finalement servi à rien, Madrid n’ayant pas reculé d’un iota sur sa nouvelle position.