De Kiev à Port-Soudan, à la paix comme à la guerre, le courage exemplaire de Naoual Ait Hammou Ennaji, Commandant de bord à la Royal Air Maroc

Elle fait à nouveau parler d’elle à travers un atterrissage tout en douceur à l’aéroport international de Dakhla, perle du Sahara marocain. Dans une vidéo postée le 2 juillet courant par une page dédiée aux fans de l’aviation, Just Planes, on la voit manier les leviers de son Boeing 737Max comme un virtuose manie son instrument de musique, avec autant d’assurance et de confiance en soi. Les messages d’admiration fusent en bas de cette vidéo filmée en direct du cockpit de l’avion le plus évolué techniquement du géant américain de l’aéronautique.

 

 

Vous l’auriez peut-être aperçue aussi poser fièrement en photo avec ses concitoyens rapatriés en avril dernier depuis port-Soudan, ou plus tôt encore, en mars 2022, quand elle a participé à l’opération de rapatriement des Marocains d’Ukraine, depuis les aéroports de Roumanie, Hongrie, Pologne et Slovaquie.

Passons aussi sur les vols de rapatriement organisés lors de la tristement célèbre crise sanitaire due à la pandémie de coronavirus. autant d’épreuves qu’elle a affrontées avec audace et un calme olympien.

 

 

Qui est Naoual Ait Hammou Ennaji, Commandant de bord à la Royal Air Maroc

Née en 1973 à Rabat, Naoual Aït Hammou Ennaji grandit avec la passion de l’aviation. Après de brillantes études au lycée Moulay Youssef et aux classes préparatoires en maths et physique, elle s’inscrit tôt à l’Ecole nationale des pilotes de ligne (ENPL), institut public de formation au métier de pilote de ligne, fondé en 1970 à l’aéroport Casa-Anfa.

Pionnière, Mme Ennaji devait au début se battre pour s’imposer dans un milieu professionnel plutôt masculinisé. Son courage a inspiré bien des congénaires mais aussi et surtout les générations suivantes qui sont aujourd’hui aux commandes.

Un parcours qui n’a surtout pas été un long fleuve tranquille, quand on sait aussi  les crises qu’a traversées l’aviation internationale et marocaine en particulier, notamment lors des guerres du Golfe dans les années quatre-vingt-dix.

Mais ce sont les épreuves qui rendent plus forts et font grandir. Mme Ennaji se reconnaîtra certainement dans cette phrase.

Chapeau bas, Madame!