La « main » d’Alger derrière le licenciement du journaliste marocain d' »Al Jazeera », Abdessamad Nacir. Les dessous d’une affaire aux relents de scandale.

Le licenciement du journaliste marocain d’ »Al Jazeera », Abdessamad Nacir, annoncé hier mercredi, a fait l’effet d’un coup de tonnerre. A raison d’ailleurs, personne ne s’attendait en effet à ce que la chaîne qatarie se passe, sans motifs valables ni la moindre délicatesse, de l’un de ses journalistes les plus professionnels et les plus anciens, -Abdessamad Nacir ayant intégré « Al Jazeera » en 1997, et donc une année après son lancement.

Or, d’après les résultats d’une enquête du Syndicat national de la presse marocaine rendus publics aujourd’hui, il s’est avéré que cette décision avait été prise par le lobby algérien au sein de la chaîne qatarie, en représailles contre les récentes sorties de notre confrère et compatriote Abdessamad Nasser sur son compte Twitter pour défendre l’honneur des Marocaines, visé par la propagande algérienne haineuse.

Face à cette campagne abjecte, « Abdessamad Nasser a pris la parole avec audace et engagement », souligne le communiqué du SNPM. « Par le biais d’un tweet, il a réfuté les allégations colportées à l’encontre du Maroc, accusé de « manipuler la dignité des femmes marocaines » ». Ce qui n’a pas été du goût du directeur de l’information d’Al Jazeera, d’origine algérienne, lequel a exigé en vain la suppression du tweet.

« Face à cette injonction, le journaliste marocain a refusé d’obtempérer, considérant qu’il s’agissait d’une question de liberté d’expression. Le Directeur général de la chaîne l’a ensuite convoqué dans son bureau, demandant à nouveau la suppression ou la modification du tweet pour éviter toute offense envers l’Algérie. Malgré ces pressions, Abdessamad Nacir a maintenu son refus, affirmant que son tweet relevait de l’exercice de la liberté d’expression dans un espace qui ne concernait pas directement Al-Jazeera. Peu de temps après cette rencontre, la direction de la chaîne qatarie a pris la décision unilatérale de rompre le contrat avec Abdessamad Nasser, le licenciant ainsi de manière arbitraire », dénonce le SNPM.

« Il s’agit d’un licenciement injuste d’un collègue qui a simplement exercé son droit naturel d’exprimer son opinion en dehors du cadre médiatique où il travaille », relève le syndicat, qui condamne « un traitement inéquitable ».

Inéquitable, ce traitement l’est d’autant plus que des journalistes algériens au sein de la même chaîne qatarie, notamment Abdelhafid Derraji et Khadija Benguenna, continuent d’attaquer le Maroc sans s’inquiéter le moins du monde.