Mais que s’est-il passé hier mardi 14 avril au siège de la Direction centrale de la sécurité intérieure (DCSI), contre-espionnage algérien? Des informations rapportées par le quotidien «El Djazair» font état d’échange de «coups de feu» sur fond d’ «incarcération» de l’ex-DCSI, le Général Bouazzi Wassini, survenue au lendemain de son limogeage, lundi 13 avril, « sous ordre » du président Abdelmajid Tebboune.
D’après la même source, l’ex-patron du contre-espionnage, le Général Wassini, aurait fui suite à cet échange de coups de feu. D’autres sources rapportent que l’ex-numéro 1 de la sécurité intérieure a été arrêté et incarcéré.
En somme, des informations contradictoires sur le sort de l’ex-DCSI.
On savait que le Général Bouazza bénéficiait de nombreux appuis au sein de l’état-major de l’armée algérienne, dont le tout nouveau puissant Général Mohamed Kaidi, nommé, par décret présidentiel du 26 mars 2020, chef du «département emploi-préparation», socle opérationnel du renseignement au niveau du ministère de la Défense. Mais la «gestion des affaires de sécurité de l’État (par le Général Wassini: Ndlr) aurait suscité une vive controverse au sein de l’état-major, selon le quotidien El Watan.
La gestion répressive des manifestations anti-régime aurait été antinomique avec les moult et néanmoins inefficaces tentatives du chef de l’État algérien, pour récupérer les « têtes » du mouvement de soulèvement enclenché le 22 février 2019 pour chasser les résidus du régime bouteflikien.
L’éviction violente du général Wassini annonce-t-elle une nouvelle « purge » au sein de l’état-major algérien?
Une nouvelle « purge » qui tomberait mal, par ces temps difficiles où le Covid-19 poursuit sa course meurtrière en Algérie, qui détient le triste record arabe en termes de décès et de contaminations.