« Vous avez des factures en attente qu’un jour vous devrez payer ». La menace proférée mardi par le chef des milices séparatistes, Brahim Ghali, à l’encontre du gouvernement espagnol élu, est inédite. Et curieusement, c’est à travers une télévision espagnole, Telecinco pour ne pas la nommer, précisément « El programa de Ana Rosa », magazine matinal baptisé du nom de son animatrice Ana Rosa Quintana, une des « icônes » de la presse jaune espagnole, que cette menace a été dite.
Dans une interview accordée « exclusivement » à cette télévision, le chef des milices terroristes s’en prend particulièrement au chef du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, qu’il a accusé d’avoir cédé au « chantage marocain » et d’avoir « trahi » le « peuple sahraoui »!!!
Dans une lettre adressée au Roi Mohamed VI le 14 mars 2022, le chef du gouvernement espagnol Pedro Sánchez avait écrit littéralement: « L’Espagne considère l’initiative marocaine d’autonomie comme la base la plus sérieuse, réaliste et crédible pour la résolution du différend au Sahara ». Le 7 avril 2022, le chef de l’Exécutif espagnol s’était déplacé à Rabat pour acter cette décision historique en faveur de la marocanité du Sahara.
Et si Madrid réactivait les plaintes pour terrorisme contre le « polisario?
C’est la première fois que le terroriste Brahim Ghali se fend d’une menace aussi grave et directe à l’encontre d’un gouvernement espagnol élu démocratiquement, le cas échéant celui de Pedro Sanchez.
Cette menace est à prendre au sérieux par l’Espagne, qui a déjà fait les frais du terrorisme du « polisario ». Pas moins de 300 civils canariens avaient en effet été tués par les milices séparatistes entre 1973 et 1986. La plainte déposée par l’association des familles des victimes du terrorisme du « polisario (ACAVITE) est toutefois restée lettre morte, en raison de la complicité de certains milieux espagnols proches de la mouvance séparatiste.