Depuis début avril, la Chine est en alerte. En cause, la recrudescence des cas contaminés par Covid-19. Au point que la capitale économique du géant asiatique, deuxième économie mondiale, est quasiment verrouillée.
En effet, les 25 millions d’habitants de Shanghai vivent sous confinement, alors qu’on croise les doigts à Pékin.
Du coup, ce sont les effets d’entraînement sur les économies mondiales qui donnent des cheveux blancs et aux analystes et aux gouvernements.
Dans la folie, c’est le marché du pétrole qui accuse le pas. En début de cette semaine, la décélération était au rendez-vous avec un prix de baril qui semble avancer en deçà des 100 dollars. Effet de domino, les bourses chavirent en écho à la situation.
En outre, pour ne rien arranger, les répercussions de la poursuite des conséquences de l’invasion russe de l’Ukraine, avec en prime le durcissement des mesures de rétorsion occidentales à l’endroit de Moscou, particulièrement en matière d’importations des produits pétroliers, risquent néanmoins de peser. Dans le sens où le prix du baril pourrait garder la tête hors de la vague des 100 dollars.
Or, même le recours à l’ouverture des robinets des réserves pourrait ne pas avoir l’effet escompté tendant à réguler le marché. À telle enseigne que les analystes se contredisent les uns les autres, entre ceux qui projettent des pics pouvant atteindre les 150 dollars le baril à terme et ceux, plutôt optimistes, qui tablent sur une éventuelle stabilisation autour de 100 dollars. Quand bien même le mot choc est évité dans les discours politiques, la situation n’aurait rien de rassurant quant aux scénarios de l’évolution des économies mondiales.
C’est qu’il va falloir, estiment des analystes, attendre les jours, voire les semaines, qui viennent pour y voir plus clair.