Brahim Zarkani ne cesse de nous étonner. Éditorialiste, nouvelliste, photographe, cinéphile, critique littéraire, animateur et acteur culturel connu et reconnu, il vient de dévoiler un autre don… pour le piano cette fois.
Dans cette vidéo inédite, il nous propose un voyage dans le temps à travers un Pleyel, -marque de pianos française fondée en 1807 par Ignace Pleyel. À le regarder caresser plutôt que de toucher du piano, on a envie de l’applaudir vivement et lui dire: Chapeau bas, l’artiste!
Coup de foudre de Zerkani pour le piano
Parfois le hasard fait bien les choses. Ce mordu de la musique a eu son coup de foudre pour ce piano si exceptionnel. Depuis qu’il a assisté à un concert de musique classique à Dar Batha de l’Institut français de Fès, ce vieux pleyel qui a gardé un son magistral n’a pas cessé de le hanter. Ce soir-là le temps a été suspendu car la musique est une élévation.
Depuis, il n’a pas arrêté de tourner autour de ce piano. Toucher son bois et s’asseoir sur le tabouret tout en pensant à cette musique qui renaîtra de cette rencontre. Il hésite à toucher ce clavier tracé comme une route qui ne s’arrête pas. Il a pensé à tous ces musiciens et compositeurs qui ont consacré leur vie toute entière à cet instrument si noble et si délicat. Il a pensé à Éric Satie ce musiciens ténébreux, il a consacré des soirées à réécouter sa musique interprétée par plusieurs pianistes du monde entier. Il y avait quelque chose de magique et solennel, une musique qui te fait traverser tout un univers de tristesse si joyeuse.
Un jour, il s’est installé devant ce piano, en commençant à jouer fébrilement, la peur s’est installée aussi au fin fond de son cœur. La peur de commettre l’irréparable et de produire des sons qui peuvent le décevoir. Mais depuis ce moment une amitié s’est tissée – entre l’amoureux de la musique et le piano – comme une toile qui ne peut attirer vers elle que les désirs invisibles de la beauté.