Après la mémorable humiliation de « l’entrevue de 30 secondes » accordée, debout, par Joe Biden à Pedro Sanchez, le 14 juin 2021, entre deux travées du siège bruxellois de l’UE, revoilà le président américain en infliger une autre encore plus cinglante. Pedro Sanchez, malgré les yeux doux qu’il n’a eu de cesse de faire à la Maison Blanche, s’est vu exclu de la réunion restreinte tenue par le président américain, hier lundi, depuis la « Situation room », avec un nombre restreint de dirigeants européens, pour discuter de la crise Russie-Ukraine.
Le palais de la Moncloa a pourtant tout fait pour que Pedro Sanchez fasse partie du select club des dirigeants européens invités à la réunion organisée à distance, en vain. Il n’a pu avoir sa place aux côtés de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, le président du Conseil, Charles Michel, le président français, Emmanuel Macron, le chancelier allemand, Olaf Scholz, le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, le président polonais, Andrzej Duda, et le premier ministre britannique, Boris Johnson.
Autrement dit, Pedro Sanchez a été déclaré persona non grata à la Réunion cruciale tenue par le président américain avec les dirigeants européens.
Une mise au ban qui a été durement ressentie au palais de la Moncloa, d’autant plus que le gouvernement espagnol n’a épargné aucun effort pour tenter de se rapprocher de la Maison Blanche.
Lors de son récent séjour à Washington, le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a marqué sans broncher l’alignement total de Madrid sur la politique US envers la Russie, en annonçant même la mobilisation de la frégate Blas Lezo et en proposant des avions de combat…
Madrid avait beau faire valoir aussi le fait qu’elle sera le pays hôte du sommet de l’Otan en 2022, rien n’y fait. L’effort du gouvernement Sanchez s’est fracassé contre l’indifférence de l’administration démocrate américaine, qui semble n’accorder aucun crédit à un gouvernement espagnol compromis jusqu’au cou avec les dictatures chavistes, dont celui du despote vénézuélien Nicolas Maduro, pour ne pas parler du satrape d’Alger, Saïd Chengriha.