« Eric Zemmour, un outrage français » est le titre du nouvel essai du sociologue Driss Ajbali, dont la sortie est prévue le 24 janvier simultanément au Maroc, en France, en Tunisie et en Algérie.
« La France a besoin d’un nouveau Julien Benda pour réécrire, à nouveau La Trahison des clercs, version 2000. Depuis l’affaire du foulard en 1989, un projet longtemps « infra-intellectuel », mené par des mandarins médiatiques, oeuvre en réalité pour connecter directement le délitement des sociétés démocratiques à la question de l’immigration et à son déferlement. Ils alertent sur le grand remplacement pour préparer le grand déplacement », lit-on dans la préface de cet ouvrage qui détricote, sans concession aucune, l’idIologie xénophobe dont le très peu présidentiable Eric Zemmour est l’expression la plus hideuse.
« Depuis le début des années 2000, dans une forme d’accompagnement à distance du lepénisme, de nombreux livres et autres essais ont balayé le chemin pour qu’en 2022, Eric Zemmour en vienne à tenter de passer de la réflexion à l’action. Venu sur le tard sur ces questions, depuis 2006 et pour être exact depuis 2008, non seulement Eric Zemmour a raflé la mise de tous les néo-réactionnaires, mais avec sa radicalité, il en est venu à contrer Marine Le Pen, devenue, pour le coup, « une figure convenable », lit-on également dans la préface.
Cet ouvrage portant la signature d’un vrai expert en matière d’immigration, livre des clefs pour mieux comprendre comment des minorités, de part et d’autre, « ont préempté le débat français pour le réduire, quand ce n’est pas à coups de surenchères mémorielles et de concurrences victimaires, à une société où on ne vit plus côte à cote, mais « face à face », le tout sur un fond de dérives réelles, dans certaines parties du territoire français ».
« Les responsabilités sont partagées. Il s’agit, ici de rendre à César, ce qui est à César et à Omar, ce qui est à Omar ».
Maintenant, est-il besoin de présenter l’auteur de l’ouvrage?
Driss Ajbali, sociologue de formation, a à son actif une longue expérience dans le domaine de l’immigration, « la banlieue de la violence ». M. Ajbali a été directeur d’un Centre social et culturel durant une décennie, avant de présider, durant une dizaine d’années, le Comité d’action en faveur des immigrés, mis en place en France en 1952.
Parmi ses ouvrages, « Violence et immigration », préfacé par Catherine Trautmann (ancienne ministre de la Culture), et « Ben Laden n’est pas dans l’ascenseur », un essai co-écrit avec Daniel Riot sur la peur de l’immigré en Europe.
Driss Ajbali est membre du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME) depuis 2008 et Médiateur de l’agence de presse MAP depuis 2020. Il a d’ailleurs publié un ouvrage en 2021 sur les Figures de la presse marocaine.