L’opposition vénézuélienne a dénoncé qu’il y a « plus de 300 prisonniers politiques » sous le régime chaviste de Nicolas Maduro, au moment où le leader Juan Guaidó a appelé à des manifestations en 2022 pour lutter contre ce phénomène.
Humberto Prado, commissaire aux droits de l’homme nommé par Juan Guaidó, reconnu président par intérim par des dizaines de pays, a expliqué, samedi sur Twitter, que parmi les prisonniers, figurent notamment le directeur de l’ONG Fundaredes, Javier Tarazona, le chef du parti Volonté populaire Roland Carreño et le lieutenant-colonel de l’armée Igbert Marín Chaparro, qui a entamé une grève de la faim le 21 décembre.
« Nous continuerons à faire entendre nos voix pour les plus faibles, nous continuerons à accompagner les victimes, nous continuerons à crier liberté pour tous les prisonniers politiques et nous continuerons à lutter pour les droits humains de tous », a ajouté Prado.
Marín Chaparro a entamé une grève de la faim pour dénoncer les « traitements cruels, inhumains et dégradants » qu’il subit et a demandé que le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) visitent son centre de détention.
L’organisation Justice vénézuélienne a fait état de 252 soldats poursuivis pour des raisons politiques, dont 180 sont en prison.
L’ONG vénézuélienne Foro Penal a dénoncé dans son dernier rapport, publié mercredi dernier, qu’il y a 244 personnes détenues dans le pays qu’elle considère comme des prisonniers politiques, dont 112 civils et 132 militaires.
Par ailleurs, le chef de l’opposition Guaidó a demandé auparavant aux citoyens que 2022 soit une année « de réunification » et appelé à se retrouver « dans la rue pour se battre ».
« Que 2022 soit une année de réunification des Vénézuéliens et de retrouvailles dans les rues pour se battre », a écrit Guaidó sur son compte Twitter. Il n’a néanmoins pas annoncé un calendrier ou convoqué clairement des manifestations.
« 2021 a été une année de défis, de difficultés et de réflexions pour le Venezuela. Mais à aucun moment le désir de changement des Vénézuéliens n’a faibli », a déclaré Guaido.