À trois mois de la tenue du Sommet arabe (le 22 mars 2022 à Alger), le Secrétariat de la Ligue des États arabes a distribué une note à toutes ses structures leur recommandant d’adopter une carte arabe unifiée, du Golfe à l’océan Atlantique. Sur le site officiel de la Ligue, il est encore précisé que la superficie du Maroc est de 710 850 Km2, confirmant ainsi la souveraineté du Maroc non seulement sur le Sahara mais aussi sur les présides occupés de Sebta et Mélilia, ainsi que les îles situées dans le nord du Royaume.
Cette mise au point intervient au lendemain de la Déclaration finale de la 42ème session du Conseil suprême du CCG confirmant la position constante des pays du Golfe en faveur de la marocanité du Sahara.
Tout laisse à penser que cette mise au point a été coordonnée au niveau des pays du Golfe et plus encore au niveau de la Ligue arabe, pour barrer la route devant toute tentative d’Alger d’utiliser le prochain Sommet arabe pour servir son agenda hostile aux intérêts supérieurs du Maroc.
Cette double mise au point résonne comme une action préventive, voire un avertissement à l’adresse d’Alger, après les déclarations inappropriés et irresponsables de son ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, qui s’était étrangement arrogé la prérogative de fixer l’agenda du prochain sommet arabe en affirmant que ce dernier serait l’occasion de défendre la cause palestinienne et « la question du sahara occidental »!
Avec la double mise au point de la ligue des États arabes et des pays du Conseil de coopération du Golfe, la capacité de nuisance d’Alger est réduite au minimum pour ne pas dire à néant. Alger pourrait en effet utiliser ce sommet pour tenter de provoquer le Maroc.
Le ministère algérien des Affaires étrangères pourrait, par exemple, faire circuler, en marge du prochain Sommet arabe, des documents internes montrant la carte tronquée du Maroc, permettre la distribution de fanion de la pseudo-« rasd », ou mobiliser ses pions séparatistes pour faire des sit-in de propagande anti-marocaine devant le siège du prochain sommet.
La mise au point de la Ligue des États arabes ne doit donc pas pousser au relâchement. Pour la junte militaire, ce qui importerait n’est pas le « succès » du sommet mais l’opportunité d’en faire une opportunité pour contrer les intérêts du Maroc.