Ceux qui ont suivi, mercredi dernier, l’intervention du député istiqlalien, Noureddine Madiane, relative à sa réaction sur le projet de loi de finances, devaient rester dubitatifs.
En effet, N.Madiane a été pour le moins virulent en faisant allusion à l’appel du chef de gouvernement, exprimé dès le départ, à une solidarité sans faille entre les composantes de la majorité.
Le président du groupe parlementaire du parti de la Balance a, en fait, profité de l’occasion de la discussion générale du PLF pour répondre, de manière allusive, à Aziz Akhannouch.
Ainsi, tout en reconnaissant que la majorité parlementaire est censée soutenir la majorité gouvernementale, cela ne signifierait guère, selon lui, qu’elle se devrait d’être dans la position d’applaudir à tout va.
En voilà une nuance qui pourrait rappeler la fameuse formule, consacrée depuis le gouvernement d’alternance, d’un pied dedans un pied dehors.
De la même manière que cette « mise au point » a rappelé la même virulence du propos du même député lorsqu’il réagissait à la déclaration de politique générale. Des propos, on s’en souvient, qui n’ont pas été du goût du chef du gouvernement et il en a fait part en son temps.
Ce même mercredi, dans l’enceinte de la deuxième Chambre, un Conseiller istiqlalien a emprunté la même démarche. Lors d’une séance des Questions orales consacrée au secteur de l’Agriculture, Abdelkader El Kihel n’a pas été non plus tendre avec le nouveau ministre RNIste de tutelle, Mohamed Sadiki. À le suivre, on croyait qu’il était en train de faire le procès des dernières années de la gestion de ce département.
Ceci dit, Akhannouch va bien devoir faire avec ce que certains qualifient de « l’opposition de l’intérieur » de la majorité !