Tout le monde, à commencer par la majorité tripartite, sait ce que sont les urgences qui attendent le prochain gouvernement. Les diagnostics, plutôt, les constats ont été établis. Les moyens de sortir des tunnels ont été identifiés. Et les acteurs politiques, dont ceux constituant la majorité, ont livré, au cours de la campagne électorale, les possibles réponses aux défis connus par tous.
Sans oublier, bien entendu, les lignes directrices tracées dans le Nouveau Modèle de Développement. Des lignes, d’ailleurs, qui sont le produit d’une réflexion collective où tous les acteurs disent reconnaître leurs visions et leurs apports collectif.
Cela relève d’une Vision partagée. En revanche, les nuances feront la démarcation dans l’exécution. Et, surtout, dans le rythme de l’exécution, dont on devrait entrevoir le paramétrage dans la Déclaration de politique générale à venir.
Mais celle-ci, dans son assertion globale, est une inscription dans un mandat.
Toujours est-il que celles et ceux qui ont fait le déplacement aux urnes, un certain 8 septembre, s’attendent à des signaux forts. Or, à ce niveau-là, l’on nourrit l’espoir de voir leurs esquisses dans la prochaine Loi de Finances.
Certes, on pourrait toujours sortir l’idée selon laquelle il pourrait s’agir d’une Loi de Finances à cheval entre une équipe sortante et un gouvernement. N’empêche, la majorité constituée a promis des actions pour signer des ruptures. Pas de micro-ruptures et des mesurettes. Cela exige, on s’en doute, de l’audace, de la volonté et de l’innovation dans les approches.
La conviction serait commune qu’il y a déjà des teams qui sont dans le cambouis et la bagarre pour être dans le Temps constitutionnel. Mais, personne ne pourrait faire l’impasse sur le Temps des attentes citoyennes !
Loin de l’histoire des 100 jours, les Marocaines et les Marocains attendent un faisceau de signaux. Le prochain gouvernement sera à son premier Test PLF !