Après que son nom ait été longtemps associé à la lutte menée par la plus grande ville du Royaume contre la pandémie de Covid-19, qui a fait de nombreuses victimes parmi les habitants de Casablanca, Nabila Rmili revient une nouvelle fois au-devant de la scène suite à son élection présidente du Conseil communal de la capitale économique, devenant ainsi la première femme à occuper ce poste.
Du haut de ses 16 années d’action politique, durant lesquelles elle a gravi les échelons de la responsabilité de la gestion locale, Mme Rmili incarne aujourd’hui le rêve des casablancais et des casablancaises de hisser leur ville au niveau des grandes métropoles mondiales. Car ils voient en elle, ce médecin qui a allégé leurs souffrances au plus fort de la pandémie, celle qui pourra peut-être remédier aux maux de la capitale économique du Royaume et réussir là où ses prédécesseurs ont échoué, en opérant un saut qualitatif en matière d’amélioration des conditions générales de vie des habitants de la métropole.
Après avoir roulé sa bosse dans l’action associative, Nabila Rmili a débuté son parcours politique en 2005 en rejoignant les rangs du Rassemblement national des indépendants (RNI), dont elle est toujours membre du bureau politique. En 2007, elle fait son baptême de feu électoral avec une première expérience électorale, avant d’enchainer avec les élections communales de 2009 à la circonscription d’Anfa, tout en restant fidèle à son appartenance partisane.
Dans un entretien à la MAP, Mme Rmili confie qu’elle se considère comme « un pur produit » du RNI et qu’elle n’a jamais songé changer d’appartenance politique, en ce sens que son adhésion était par conviction dans la ligne de cette formation politique qu’elle considère comme « un parti de positions et de compétences ».
Surnommée « la colombe des indépendants », en allusion au symbole politique du RNI, la nouvelle présidente du Conseil communal de Casablanca doit maintenant se pencher sur la réalisation des promesses électorales de son parti envers les habitants de Casablanca, ville dont elle ne cache pas sa fierté d’y appartenir ainsi que le rêve qu’elle partage avec ses concitoyens de redorer le blason de la plus grande ville du Royaume.
En effet, cette native de Casablanca, où elle a grandi et fait ses études doctorales à la faculté de médecine et de pharmacie avant de devenir directrice régionale de la santé de la région Casablanca-Settat, ne cache pas l’affection qu’elle porte à sa ville natale : « En citoyenne casablancaise, j’aspirais depuis toujours à voir ma ville, en tant que pôle économique par excellence, atteindre le modèle des grandes métropoles mondiales », confie-t-elle.
Selon elle, le défi est « grand », mais Nabila Rmili est une femme qui ne baisse pas les bras, comme en témoigne sa gestion de la situation épidémiologique à Casablanca au plus fort de la pandémie de Covid-19. « Le défi est grand parce que je suis aujourd’hui dans une position qui me permet la gestion de la chose locale de plus près, et je pense que je suis en mesure maintenant de réaliser les aspirations qui me tenaient à cœur lorsque je visitais les grandes villes mondiales, au sein de ma ville et avec le concours des membres du Conseil et du bureau », assure-t-elle.
La gestion de la pandémie au niveau de la région Casablanca-Settat reste le plus grand défi que Mme Rmili a eu à relever jusqu’ici dans le cadre de son expérience professionnelle, une mission qu’elle a su réussir par la force de sa détermination et sa persévérance et aussi grâce à la symbiose entre l’ensemble des acteurs et intervenants au niveau de la région.
« Mon plus grand souci était de réussir à sauver la région dans son ensemble de la pandémie. C’était une expérience sans précédent, car il fallait réagir et prendre des mesures inédites, préparer les hôpitaux de campagne, fournir les équipements médicaux nécessaires pour répondre aux besoins, et mobiliser les staffs médicaux et paramédicaux », se rappelle-t-elle.
« Ce n’était pas une tâche aisée. Mais en persévérant et grâce aux efforts de toutes les parties et la cohésion des composantes de la région entière, nous avons réussi à sauver le plus grand nombre d’habitants de la région qui enregistrait 40 pc de l’ensemble des infections », explique-t-elle.
Nabila Rmili est médecin de formation et titulaire d’un doctorat en médecine générale de la faculté de médecine et de pharmacie de Casablanca.
Au début de sa carrière professionnelle, elle a travaillé au service des urgences du Centre hospitalier provincial de Ouazzane, de 2002 à 2005, puis en tant que médecin-chef de l’espace santé des jeunes à la préfecture d’arrondissements Casa-Anfa, entre 2006 et 2010.
Elle a occupé ensuite le poste de déléguée du ministère de la santé à la préfecture d’arrondissements Ben M’sik, entre 2010 et 2014, déléguée du ministère de la santé à la préfecture d’arrondissements Casa-Anfa, entre 2014 et 2017, puis directrice régionale de la santé de Casablanca-Settat, depuis 2017.
Mme Rmili compte à son actif une riche expérience associative et politique. Elle est membre du bureau politique du RNI, coordinatrice préfectorale du parti, vice-présidente du conseil de la ville de Casablanca, présidente de l’association des professions de la santé du RNI, présidente de l’association marocaine de solidarité et Secrétaire générale de l’association Joud pour la solidarité.