Scène politique, le jeu des ombres (V) (Par Abdelhadi Gadi)

Par Abdelhadi Gadi

De la campagne électorale:

Théoriquement, tout un chacun sait, plus ou moins, ce à quoi renvoie le mot campagne. Ou, plutôt, ce moment politique auquel fait allusion le terme. Résumons sans fioritures théorisantes: Il s’agit de promouvoir auprès du grand  public, l’électorat en premier lieu, un candidat aux échéances, ainsi que le programme, normalement celui du parti, dont il est porteur. Ou dont il est censé être porteur. Les détails sont dans les manuels !

Plantons le topo…

Alors qu’on avance à grands pas vers l’échéance du 8 septembre, on vit déjà au rythme du deuxième tempo du temps électoral: les élections des Chambres professionnelles.

C’est certes important dans ce long processus d’échéances tissé, mais ça ne semble « émouvoir » outre mesure ni le grand public et a fortiori certains partis politiques. Le nombre des candidatures en livre une démonstration, mais pas que ! À enjeu limité, (selon une vision étriquée), mobilisation limitée. Ce sont  juste les grosses écuries partisanes qui sont sur les starting-blocks et le chef de file de la « majorité » sortante ne semble pas avoir suffisamment de fantassins pour les envoyer au front. Ou, encore, du fait que ses ténors préféreraient la visibilité parlementaire, et ce qu’elle induit. On pense et on rêve de l’enceinte parlementaire, prioritairement, et, à moindre mesure, les grandes villes et les Régions.

Maintenant, compte tenu de la situation pandémique, le « moussem » électoral pour les Chambres professionnelles, notamment, manque d' »animation ». Tout au moins sur la place publique.

Du coup, certains candidats, animés par la tendance du « distanciel », se sont rabattus sur les réseaux sociaux. En l’absence d’affiches en papier, on s’affiche sur les murs FB.

Qu’à cela ne tienne ! Il est vrai qu’on fait ce qu’on peut, mais il y a la manière, disait l’autre.

Et la manière manque cruellement à certains. Notamment, à la formation qui « mène » la majorité sortante. Une formation qui semble avoir développé des addictions du fait que ses membres ont pris certaines habitudes depuis environ deux décennies. Au point qu’ils avancent un discours pour le moins mal-placé à l’endroit d’on-ne-sait-qui qu’ils auraient été mieux inspirés de préciser ! Mais, tel leur ancien chef, ils optent pour l’insinuation. Ils suivent en ceci une « méthode de victimisation », alors que les urnes n’ont pas encore « parlé ».

D’ailleurs, leur chef actuel ne cesse de répéter la même litanie: « L’instauration du quotient électoral a été mise en œuvre pour plafonner notre représentativé » ! Serait-ce une façon de préparer les troupes pour une éventuelle débâcle électorale que les Lampistes anticipent comme inéluctable ? Peut-être ! Même si personne ne serait en mesure, valeur aujourd’hui, de se substituer aux électeurs.

Toujours est-il qu’il s’agit d’une drôle de campagne !