Accueilli en « héros » hier jeudi 20 juillet à l’aéroport d’Alger, le judoka Fethi Nourine s’est dit « fier d’avoir refusé d’affronter un adversaire israélien aux Jeux olympiques de Tokyo, par solidarité avec la cause palestinienne », rapporte le site de la chaîne israélienne i24news.
Nourine a déclaré forfait pour ne pas avoir à rencontrer l’Israélien Tohar Butbul. Il a été suspendu par la Fédération internationale de judo (IJF) et son accréditation lui a été retirée. Il est rentré hier jeudi en Algérie.
« J’ai été choqué quand j’ai vu que le tirage au sort m’opposait au judoka de ‘l’entité sioniste’ (Israël, NDLR), que je n’attendais pas, mais je n’ai pas hésité à prendre la décision de me retirer« , a expliqué M. Nourine à son arrivée aux médias algériens. “Nous n’allons pas faire lever le drapeau israélien et on ne se salit pas les mains, en affrontant un israélien!”, a lancé le judoka algérien.
« J’ai pris la décision avec mon entraîneur (Amar Benikhlef) et j’en suis fier« , a affirmé le judoka algérien, accueilli à l’aéroport par une petite foule de sympathisants.
« Cette décision m’honore d’abord et honore ma famille, le peuple algérien et l’État algérien, car le président Abdelmadjid Tebboune a déclaré que nous ne bénissons pas la normalisation (avec Israël) et que nous soutenons la cause palestinienne« , a-t-il expliqué.
« Je suis heureux d’avoir mis en colère l’entité sioniste et d’avoir reçu des messages (de soutien) du monde arabe et islamique« , a ajouté M. Nourine.
Pour la Fédération internationale de judo, la décision du judoka algérien est « en totale opposition à la philosophie » de l’instance.
L’IJF a « une politique stricte de non-discrimination et promeut la solidarité comme principe fondamental ».
Ce n’est pas la première fois que Fethi Nourine se retire d’une compétition pour ces raisons. Il avait également agi de la sorte lors des Mondiaux-2019 de Tokyo.