Il a dit avoir traité avec le président américain jusqu’à 5 sujets de grande importance: la pandémie, la migration, l’Amérique Latine, la coopération militaire, le retour des USA au grand consensus multilatéral, notamment l’accord de Paris sur le changement climatique… Il n’a pourtant eu droit qu’à 20 secondes chrono pour faire le tour de la stratosphère, le point sur l’accord militaire bilatéral, la situation en Amérique Latine, et cetera.
On ne sait pas si notre « amigo » a touché encore un mot au sujet de nous autres méchants « Moros » qui menaceraient « l’unité territoriale » de l’Espagne, voire l’Europe qui, on ne sait par quel enchantement, se découvre elle aussi des frontières en Afrique! Mais il ne l’a pas dit lors du point de presse qu’il a animé à l’issue de sa rencontre de 20 secondes avec le président de la superpuissance américaine. Pedro qui semble sortir des telenovelas latino-américaines, est capable du meilleur… et du « sbire ».
Chapeau bas pour l’inégalable, l’inimitable, l’incomparable et… l’imbattable Pedro. Il faut saluer des deux mains son exploit planétaire d’avoir abordé, en 20 secondes, au moins 5 dossiers stratégiques avec le président Biden.
Simplement, il manquait un détail -et il n’est surtout pas anecdotique- à la très brève séquence de l’entrevue retransmise en direct par les méchants journalistes déplacés pour immortaliser le moment historique: ce sourire providentiel que les champions affichent naturellement comme un trophée après un exploit inédit, comme celui que vient de réaliser notre « ami » Pedro.
« El campeón » arborait plutôt un visage chiffonné au moment où il tentait de prendre langue avec le Big Boss de la planète, qui l’a poliment congédié au détour de la première travée du siège de l’OTAN, à Bruxelles.
Pitié!