« Les États-Unis entretiennent des relations avec l’Espagne en raison de la valeur géostratégique incontestable de la péninsule et de l’étroite coopération avec la marine espagnole, mais guère plus », relève le politologue espagnol, Pedro Altamirano.
Dans un article publié dans le site « Alerta digital », l’expert enfonce le clou en pointant « un déficit de fiabilité » de l’Espagne aux yeux des États-Unis et de l’Organisation Atlantique Nord (OTAN), aggravé par l’arrivée au pouvoir du socialiste Pedro Sanchez, « allié des régimes totalitaires, notamment le Venezuela et l’Algérie ».
« Après la reconnaissance US de la marocanité du Sahara en décembre 2020, l’Espagne, aux mains du gouvernement Sanchez soutenu par les extrémistes de Podemos, décide de prendre le chemin inverse en continuant à soutenir le front polisario, suscitant ainsi la colère des États-Unis et du Maroc », déplore M. Altamirano.
Une attitude que l’Espagne commence déjà à payer, avertit le politologue, qui en veut pour preuve l’éviction de l’Espagne de l’African Lion 2021, l’un des exercices militaires multinationaux les plus importants au monde.
A contrario de la méfiance qu’inspire l’Espagne aux États-Unis et à l’Otan, « apparaît un nouvel acteur majeur sur l’axe Canaries-Détroit-Baléares qui, en peu de temps, et avec l’aide des États-Unis, est devenu une valeur sûre pour la défense, en l’occurrence le Royaume du Maroc, partenaire fidèle des États-Unis, et plus fiable que l’Espagne », fait valoir M. Altamirano.