Une nouvelle provocation, une de plus, mais de trop, envers le Maroc et Israël, accusés cette fois nommément de vouloir « semer le trouble et déstabiliser l’Algérie ». « Certaines parties et porte-voix de la discorde ont relayé via leurs pages et comptes subversifs sur les réseaux sociaux des allégations (…) selon lesquelles l’Armée Nationale Populaire s’apprête à envoyer des troupes pour participer à des missions militaires en dehors de nos frontières nationales sous le chapeau de puissances étrangères dans le cadre du G5 Sahel, ce qui est faux et inadmissible », indique le ministère algérien de la Défense dans un communiqué officiel publié dimanche sur son site officiel.
« Des intox qui ne peuvent provenir que d’ignares à la solde des services du Makhzen marocain et sionistes », croit savoir le ministère algérien de la défense, dénonçant « des allégations tendancieuses et des manoeuvres sournoises, à travers lesquelles leurs auteurs croient pouvoir semer le trouble et déstabiliser le pays ».
Précisons que c’est la première fois que le Maroc et « les sionistes » sont cités nommément par l’institution militaire algérienne, véritable détenteur du pouvoir en Algérie.
Précisons aussi que ladite institution militaire algérienne n’a pas réagi à la déclaration faite le 16 février 2021, lors du Sommet G5 Sahel, à N’Djamena, par le Chef d’État français, évoquant ouvertement « le réengagement de l’Algérie » aux côtés du « G5S » (voir le tweet du président Emmanuel Macron publié le 16 février sur son compte officiel).
Les accusations directes et graves imputées par le ministère algérien de la défense au Maroc et aux « sionistes » interviennent environ une semaine après les propos dégradants et outrageux envers Sa Majesté le Roi Mohammed VI, tenus sur une chaîne de télévision algérienne proche des milieux du renseignement militaire algérien, « Echourouk.TV » pour ne pas la nommer.
La sortie du MDN s’inscrit dans le cadre d’une campagne savamment orchestrée par l’institution militaire algérienne contre le Maroc et Israël, accusés sans autre forme de procès et sans la moindre preuve de vouloir « déstabiliser » l’Algérie.
Cette campagne a pour objectif non déclaré de détourner l’attention du peuple algérien qui vient de célébrer le deuxième anniversaire des manifestations anti-régime, déclenchées le 22 février 2019.
Face à ces accusations inqualifiables, le Maroc reste serein, autant qu’Israël qui n’a pas réagi non plus malgré les propos « antisémites » inacceptables proférés officiellement par le régime militaire algérien.