Le Parti pour la Laïcité et la Démocratie (PLD/opposition) a affirmé que l’Algérie est « enlisée dans l’instabilité sur fond de contestation populaire », considérant que « le pays est assis sur un volcan ».
Dans une déclaration de son bureau politique qui dresse un tableau noir de la situation politique en Algérie, le parti a déploré une « précarité chronique, symptomatique d’une crise multidimensionnelle qui frappe tous les secteurs vitaux du pays ».
Le PLD a aussi dénoncé le mépris et l’infantilisation du peuple, le verrouillage de l’information, la censure, les atteintes aux libertés individuelles et collectives et la répression massive des militants politiques.
Affirmant que « le système est dos au mur », le PLD a estimé que « d’une part, le peuple, aguerri par de longs mois de combat, refuse d’être une variable d’ajustement, d’autre part, le pays est dans une situation politique intérieure et extérieure aussi inextricable que périlleuse ».
La situation sanitaire et sociale est de plus en plus préoccupante, a mis en garde ce parti, qui évoque des « horizons » qui se sont « durablement assombris » avec une situation socio-économique dans « un état comateux ».
Selon cette formation politique, « l’inflation a atteint des seuils, tels que des pans entiers de la société ont basculé dans l’insécurité alimentaire, tandis que le chômage frappe de larges couches de la population où les jeunes sont légion ».
A ce constat alarmant, se greffe la menace du terrorisme islamiste qui refait parler les armes, a ajouté le PLD qui relève que plusieurs événements montrent à quel point « la société est encore engluée dans une temporalité où s’affrontent archaïsme et modernité ».
Abordant la nouvelle loi électorale, le PLD a estimé que les mêmes pratiques du système subsistent.
« Le pouvoir ne renonce pas à ses manigances. Au lieu de dissoudre la classe politique, il continue à en faire un acteur incontournable de la scène politique, alors qu’elle est totalement discréditée », a-t-il expliqué.
Il a soutenu que le pouvoir veut instrumentaliser cette classe politique dans une énième mascarade électorale avec pour unique visée, consacrer le statu quo pour pérenniser le système.
Dans ce sens, il a souligné l’urgence de « se mettre en ordre de bataille et d’empoigner à bras-le-corps le combat du rassemblement des démocrates, de tous les démocrates sans exclusive, en bannissant toute velléité d’agréger les ennemis de l’Algérie, à savoir le système et l’islamisme politique ».
« Pourquoi hésiter à emprunter un tel chemin, quand le mouvement citoyen a montré de façon éclatante que ni le système ni l’islamisme politique ne sont indépassables? », se demande le PLD, qui ne voit pas de solution à la crise dans les « élections », mais dans « la nécessité impérieuse d’ouvrir la voie à une transition républicaine pour permettre à l’Algérie d’envisager pacifiquement sa renaissance dans le cadre de l’Etat de droit ».