Le Conseil de sécurité des Nations-Unies s’est déclaré, jeudi, « profondément préoccupé » par la déclaration de l’état d’urgence imposée au Myanmar par l’armée le 1er février et la « détention arbitraire » de membres du gouvernement, notamment le conseiller d’Etat Aung San Suu Kyi et le président Win Myint.
Dans une déclaration de presse, les membres du Conseil ont appelé à la libération immédiate de tous les détenus et souligné la nécessité de continuer à soutenir la transition démocratique au Myanmar.
Ils ont souligné « la nécessité de maintenir les institutions et processus démocratiques, de s’abstenir de toute violence et de respecter pleinement les droits de l’homme, les libertés fondamentales et l’état de droit », tout en encourageant la poursuite du dialogue et de la réconciliation conformément à la volonté et aux intérêts du peuple du Myanmar.
Les Quinze se sont aussi déclarés préoccupés par les restrictions imposées à la société civile, aux journalistes et aux professionnels des médias, et appelé à un accès humanitaire sûr et sans entrave à toutes les personnes dans le besoin, notamment grâce au rétablissement des vols de secours de l’ONU.
Les membres du Conseil ont réaffirmé leur ferme soutien aux organisations régionales, en particulier l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN), et réitéré leur soutien à l’Envoyé spécial du Secrétaire général sur le Myanmar pour ses bons offices.
De même, le Conseil de sécurité de l’ONU a souligné la nécessité de s’attaquer aux causes profondes de la crise dans l’État de Rakhine et de créer les conditions nécessaires au retour sûr, volontaire, durable et digne des personnes déplacées.