Le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, a annoncé sa candidature pour un second mandat à la tête de la Commission.
Moussa Faki Mahamat, dont le mandat arrive à échéance dans deux mois, a publié dimanche soir sa vision pour un nouveau mandat 2021-2024 dans laquelle il a décliné ses priorités et le bilan écoulé.
«Le mandat qui m’a été confié le 17 Janvier 2017 arrive, à grands pas, à terme. J’en ferais un bilan exhaustif à l’Assemblée lors du prochain sommet de notre Union prévu les 6 et 7 février 2021. En décidant de me présenter pour un second mandat, j’obéis à la tradition qui veut que tout candidat porte à l’attention du public ses priorités du mandat pour lequel il sollicite les suffrages», a souligné le président de la Commission.
Dans le contexte de son élection en 2017, Moussa Faki Mahamat constate que «le monde s’est profondément complexifié et ses perspectives largement obscurcies» citant dans ce sens la pandémie de la Covid-19, la contraction des ressources, la multiplication des périls globaux, les égoïsmes nationaux et le déclin du multilatéralisme qui ont entravé la marche du Continent.
Le président de la Commission a déploré « le relâchement des chaines de solidarité, l’affaissement des valeurs humanistes de générosité, de respect de l’autre, le recul de la spiritualité et la prégnance des considérations matérielles et mercantiles qui ont aggravé les difficultés objectives de l’existence en Afrique, comme dans le reste du monde ».
L’Afrique est un continent très jeune, a-t-il relevé, notant que sa croissance démographique est prodigieuse. « La jeunesse africaine y représente 60% de la population. Toute démarche en faveur de l’Afrique doit s’ancrer sur cette donnée cardinale », note-t-il.
Les femmes africaines, cette « moitié du ciel », font partout l’objet d’une effarante inflation de discours incantatoires, a d’autre part fait remarquer Moussa Faki Mahamat.
«A l’évidence, le contexte africain a connu pendant le mandat de nombreux changements positifs tant au niveau du développement économique et social de nos Etats pris individuellement qu’au plan global », a-t-il notamment souligné.