POURQUOI LE POLISARIO DOIT ÊTRE INSCRIT SUR LA LISTE DES ORGANISATIONS TERRORISTES

Des rapports confidentiels consultés par lecollimateur.ma font état de « contacts intenses » entre le polisario et la nébuleuse terroriste s’activant dans la région sahélo-saharienne, notamment au Mali et en Libye, pour rallier des jihadistes à la « guerre sainte » du mouvement séparatiste contre « l’occupant marocain ». Selon nos informations, des centaines de jihadistes auraient rallié la soi-disant « armée de libération sahraouie » en vue de mener des hostilités contre l’armée marocaine au niveau du sous-secteur opérationnel de Mahbes, situé à 80 kilomètres de Tindouf et à 30 kilomètres de la frontière algérienne. Mahbès est le PC avancé de la ligne de défense des Forces armées royales.    

Ce développement intervient alors que les services algériens jouent les pyromanes au niveau de cette région extrêmement sensible, au risque de provoquer une nouvelle tension encore plus grave que ce qu’a connue la région d’El Guerguarat, du 12 octobre jusqu’à l’intervention salvatrice des FAR vendredi 13 novembre 2020, pour déloger les activistes séparatistes prétendument civils. La mobilisation des médias officiels algériens pour « couvrir la guerre » qui se déroulerait au niveau de cette région marocaine proche de la frontière algérienne, participe de cette stratégie d’escalade algéro-séparatiste dangereuse.

Pas plus tard que lundi 11 janvier 2020, la télévision algérienne A3 diffusait un « reportage » qui aurait été réalisé à quelques encablures de la localité de Mahbes, d’où les milices armées du polisario procéderaient à des tirs de roquettes contre les positions avancées des FAR.

Mais passons, car la question n’est pas tant les mises en scène que ce ralliement avéré d’éléments jihadistes dans les rangs des milices armées du polisario. Avéré, il l’est d’autant plus que les rapports des renseignements occidentaux avaient à maintes reprises alerté contre les connexions dangereuses entre le polisario et les groupes terroristes.

Alger, polisario, groupes jihadistes… les connexions dangereuses

Le 18 mars 2013, un email confidentiel reçu par Hillary Clinton, alors secrétaire d’État, et dont la teneur a été ébruitée par Wikileaks, alertait contre « un accord tacite » entre le terroriste algérien Mokhtar Belmokhtar, alors émir du groupe dit « les Signataires du sang » (Aqmi), et le Département du renseignement et de la sécurité (DRS, renseignement militaire algérien, dissous en 2016 par l’ex-président Abdelaziz Bouteflika). Alger demande alors au chef de cette « Katiba » de « concentrer ses opérations au Mali » tout en « l’encourageant à commettre des attaques contre les intérêts du Maroc au Sahara occidental », indique le email reçu par l’ex-Secrétaire d’État US.

La découverte, le 1er mai 2011, d’une cache d’armes dans le petit village d’Amgala, en plein désert marocain, devait confirmer les intentions maléfiques du voisin algérien. 33 kalachnikovs, 4 lance-roquettes, 3 pistolets-mitrailleurs et une importante quantité de munitions ont été saisis dans la localité d’Amgala, qui devait servir de « base arrière à A-Qaïda au Maghreb islamique ».

Le 23 octobre 2011, une autre preuve de la présence d’Aqmi a été apportée. Des combattants jihadistes procèdent à l’enlèvement de trois humanitaires européens (deux Espagnols et une Italienne) dans les camps de Lahmada-Tindouf, avec la complicité des éléments armés du polisario.

Le 13 décembre 2019, les services espagnols diffusent une note alertant contre tout déplacement de ses ressortissants dans les camps de Tindouf, de crainte d’opérations d’enlèvements de la part de jihadistes. Une alerte qui a d’ailleurs été confirmée par l’ONU.

La complicité assassine des services algériens avec les groupes jihadistes dans la région du Sahel

Les liens entre le polisario et les groupes terroristes n’auraient pu évidemment avoir lieu sans l’aval des services extérieurs algériens, fort présents dans la région sahélo-saharienne, notamment le nord du Mali. Il n’est pas fortuit si des responsables maliens pointent ouvertement le rôle destructeur joué par les services algériens, accusés de s’être débarrassé de l’ancien GSPC (Groupe salafiste pour la prédication et le combat), devenu Aqmi, dans les confins du nord du Mali. Il n’est pas fortuit non plus si la majorité des émirs des groupes jihadistes sont originaires de l’Algérie, à leur tête Abdelmalek Droukdel, tué en 2020 par l’armée française, avant d’être remplacé par un autre Algérien Abou Oubaïda Youssef al-Annabi, sans compter évidemment Mokhtar Belmokhtar, alias « le Borgne »…

Les services algériens ont recruté également dans les rangs des jihadistes maliens, à l’instar d’Iad Ag Ghali, chef des soi-disant « Ensar Eddine » (Partisans de la religion), originaire des Touarges, dont le nom est lié au sanglant assaut donné en 2013 contre la capitale Bamako, provoquant ainsi le déclenchement de l’opération militaire française « Serval ».  Il ne faut pas s’étonner si ce dangereux terroriste court toujours impunément, il est simplement protégé par les services algériens, tout comme d’ailleurs Adnane Abou Walid al-Sahraoui, émir du groupe « État islamique dans le Grand Sahara » (EIGS), lequel est une ancienne recrue de la soi-disant « armée sahraouie ».

La conversion du polisario à l’activité terroriste ne date donc pas d’hier, les camps de Tindouf étant devenus, quand ce n’est pas une fabrique de terroristes, du moins une base arrière de la nébuleuse jihadiste essaimant dans la région sahélo-saharienne.