
Le hit de Jaylan, “Ha Wlidi”, caracole en tête des tendances. Sorti il y a tout juste un mois, il a déjà récolté 18 424 864 vues, et ce n’est pas tout!
Le tube a été traduit en égyptien -diffusé sur les ondes de La Radio du Caire-, en turc, voire en espagnol…
Un succès international pour ce hit qui, en moins de trois minutes, concentre la quintessence du mode musical marocain, la richesse de son patrimoine multiséculaire (Caftans somptueux, spectacles de fantasia, traditionnelle cérémonie du thé à la menthe, artisanat et maillot des Lions de l’Atlas…), la diversité de ses paysages, notamment ceux de notre si cher Sahara… Quand à cela, il faut ajouter la magie de la voix “groovy” de l’artiste Jaylan, le succès ne pouvait évidemment qu’être au rendez-vous.
Or, ne voilà-t-il pas le hit de Jaylan, de son vrai nom Khaoula Moujahid, provoquer des insomnies du côté Est de la frontière du Royaume. Les faussaires patentés de l’Histoire ont une nouvelle fois crié au « plagiat ». Selon eux, le hit aurait été “volé” à Hasna EL Bacharia.
Les resquilleurs de l’histoire ont juste oublié que Hasna El Becharia est également marocaine. “Je suis née en 1950 à côté de Béchar, où mon père, Marocain, est venu s’installer vers l’âge de 20 ans avec mon grand-père. Ils animaient tout les deux des Diwanes (réunion musicale et spirituelle, ndlr). Ils étaient d’Arfoud, dans le Sud du Maroc, ma mère, elle, est de Béchar”, avait reconnu l’artiste elle-même dans une interview publiée le 3 janvier 2022 sur le site de RFI.
Et ce n’est pas fini ! Dans une interview à TV5 Monde, Hasna El Bécharia, peu avant son décès le 1er mai 2024, avait également affirmé: « Je suis contente des femmes qui jouent du guembri. A Béchar, il n’y en a pas. En Algérie, il n’y en a pas. Au Maroc, il y en a ».
Vous avez donc bien lu: Hasna El Bécharia, qui est née en 1950 et donc bien avant la création de l’Algérie, a revendiqué son appartenance au Maroc qui, lui, a 1300 ans d’histoire.
Encore une fois, notre si risible voisin se couvre de ridicule et manque une réelle opportunité de se taire.

