Le Centre Culturel Moulay Hassan d’Al Hoceima a été le témoin d’un moment privilégié lors de la quatrième édition du Festival International du Film: un hommage appuyé au réalisateur marocain Jamal Belmajdoub, qui marqué la scène cinématographique nationale pendant plus de trente ans.
Cet hommage intervient à l’initiative de la Fondation Rif pour la Culture et le Cinéma, organisatrice de cet événement devenu un rendez-vous annuel incontournable de la cartographie des festivals de cinéma au Maroc.
Lors de la soirée d’ouverture, le dernier film de Belmajdoub, « Peace Hotel », a été projeté. Le réalisateur a exprimé sa joie et sa gratitude pour cet honneur dans une ville qui lui est chère, déclarant : « C’est un grand honneur d’être honoré à Al Hoceima, une ville que j’affectionne particulièrement et à laquelle je me considère redevable. »
Il a ajouté que cet honneur est une reconnaissance de sa longue carrière artistique et des réalisations qu’il a accumulées au cours des dernières décennies, adressant des remerciements particuliers au festival pour son influence continue tant au niveau local que national.
Jamal Belmajdoub, qui encadre un atelier spécialisé en techniques d’écriture de scénario lors de cette session, est considéré comme l’un des pionniers du film amazigh marocain, il a réalisé son premier film en langue amazighe sur la résistance dans la région du Rif, intitulé « Megis » en 2010. Ce film avait déjà été projeté à Al Hoceima en 2012. Ce travail a marqué une étape importante dans sa carrière, aux côtés de plusieurs longs et courts métrages, tels que « Une femme dans l’ombre », « Le rêve marocain », « Yacout », « Innocent », « L’homme de paille » et « La nuit sacrée ».
Il s’est également imposé sur le petit écran à travers des téléfilms tels que « Section 8 », « Hajj Ayboud », « Le Chercheur » et « Nuits blanches », en plus de la célèbre série « Khalkhal Al-Batoul », qui comprenait trente épisodes.
La carrière artistique de Belmajdoub a débuté après avoir obtenu son diplôme de l’Institut des Arts et de la Radiodiffusion de Bruxelles, en Belgique, où il a reçu une formation académique entre 1979 et 1983. Il s’est ensuite lancé dans une carrière dans les médias en tant que critique de cinéma et journaliste, travaillant pour le journal marocain Al-Rai et un certain nombre de médias francophones, avant de se lancer dans une carrière de réalisateur et de producteur de divers films marocains et étrangers. Il a également contribué à la vie académique par son enseignement dans plusieurs instituts et collèges, et son organisation d’ateliers d’écriture de scénario, faisant de lui une référence dans son domaine.
L’hommage rendu à Belmajdoub au Festival international du Film d’Al Hoceïma met non seulement en valeur sa riche expérience artistique, mais reflète également l’importance de reconnaître les artistes qui ont consacré leur vie au service du cinéma marocain et ont contribué à documenter la mémoire de la nation visuellement et artistiquement.
