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Le Maroc dit adieu à deux légendes de sa scène lyrique…

C’est le cœur lourd, avec émotion et tristesse, que nous avons appris le départ simultané de deux icônes de la scène lyrique nationale, les compositeurs et interprètes Mohcine Jamal et Mohamed Ali. C’est dire à quel point cette double perte est immense et cruelle, à quel point ils nous manqueront…

 

 

Mohcine Jamal est décédé à l’âge de 77 ans dans une clinique tangéroise, après une lutte courageuse contre une longue maladie. Il est parti sur la pointe des pieds, mais non sans marquer la scène artistique nationale de ses empreintes indélébiles.

Né à Tanger en 1948, Mohcine Jamal s’est fait remarquer en 1983, par sa maîtrise du oud et son profond attachement au répertoire traditionnel marocain. Il a laissé derrière lui un répertoire riche et intemporel qui a bercé des générations de mélomanes. Parmi ses titres les plus mémorables figurent “Zine F’Talattine”, “Akid Akid”, “Sma’ lia Nwssik”, “A’younek Qalou Liya”, “Ya El Ghadi F’Tariq Moulay Abdelssalam” ou encore “Hadi Snin”.

Mohcine Jamal a tutoyé de grands noms de la musique et du chant marocains, tels que Abdelwahab Doukkali, Abdelhadi Belkhayat, Mohamed El Hayani, Naïma Samih, Abdessalam Amer et Abderrahim Seqqat.

 

 

Mohamed Ali, lui, fait partie des artistes de la génération des années 1960. Son mémorable tube «Lamkhantar» avait été très apprécié par le large public dès sa sortie en 1968. Grand fan du classique arabe, Mohamed Ali, qui est né à Marrakech, a appris tout jeune Sayed Darouich, Mohamed Abdelouahab, Oum Keltoum et Farid Al Atrache qu’il chantait en famille ou dans les mariages. Il a changé de cap après quelques années de son parcours professionnel pour s’adonner à la chanson marocaine moderne, et ce grâce à son ami d’enfance, feu Tayeb El Alej, grand parolier du Zajal. Ainsi est née la chanson «Lamkhantar» sur des paroles de Jamal Al Ouazzani qu’on peut toujours trouver, en versions filmées, dans les archives de la télévision.

 

 

Par la suite, El Gharbaoui lui compose «Dikrayat», sa première chanson dont les paroles sont signées Ahmed Nadim. Suivent des compositions d’Ahmed Bidaoui, Mohamed Benbrahim (Al Firdaws Al Mafqoud), Abdenbi Jirari (Rafiqati). Plus tard, Mohamed Ali a fini par composer lui-même ses chansons, notamment «Hrouf Zine», «Khadouk allia», «El walf», puis «Lamkhantar»…

 

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