Revue de presse hebdomadaire. La presse arabophone a abordé plusieurs sujets ce weekend dont notamment la polémique provoquée par la non-réouverture des mosquées, le guide de Bentaleb pour devenir parlementaire, la colère des transporteurs routiers ainsi que l’affaire des sociétés de distribution de carburants. Tour d’horizon.
Polémique sur la non-réouverture des mosquées
La décision de ne pas rouvrir les mosquées a suscité des réactions diverses mais la majorité des intervenants reprochent au ministère des Habous et des affaires islamiques d’avoir gardé ces lieux de culte fermés alors que les cafés, les restaurants, les supermarchés et autres métiers ont repris leurs activités. Les internautes qui ont longuement évoqué ce sujet estiment qu’il fallait, tout simplement, rouvrir les mosquées en imposant aux fidèles les mêmes mesures de sécurité sanitaire appliquées à ces établissements. D’autant, ajoutent-ils, que les centres commerciaux et les kissariats sont souvent plus encombrés que les mosquées. D’autres internautes plus sceptiques considèrent que la réouverture des mosquées va provoquer de nombreux foyers de contamination au coronavirus surtout lors de la prière de vendredi où l’affluence des fidèles est deux fois plus grande que pendant les autres jours.
Encore faut-il préciser, ajoutent-ils, que ce sont les Oulémas qui ont prôné la fermeture des mosquées sachant qu’il est difficile de respecter la distanciation physique dans ces lieux clos. Face à la polémique qui fait rage sur la toile, des oulémas ont essayé d’apaiser les débats en affirmant que les arguments des partisans de la réouverture des mosquées ne reposent sur aucune règle scientifique. Et d’ajouter que contrairement aux allégations de certains, cette fermeture ne constitue ni une menace, ni un complot contre la religion. Bien au contraire, poursuivent-ils, cette décision est le fruit de plusieurs concertations car avant toute chose la religion musulmane prône d’abord la précaution et la protection de tout être humain.
Guide Bentaleb. Comment devenir parlementaire
Après avoir remporté avec une facilité déconcertante un siège à la chambre des conseillers, la jeune Fatima Zahra Bentaleb a rejoint officiellement sa famille dans l’hémicycle où son père Habib Bentaleb exerce comme parlementaire (PAM) à la chambre des conseillers et sa mère Jamila Afif en tant que députée (PAM) à la chambre des représentants. La fille du dirigeant du PAM à Marrakech a rejoint le Parlement comme son père l’avait fait en 2015 suite à une stratégie déroutante. A cette époque, il avait réussi à placer la défunte conseillère Hajja Ait Moussa comme membre unique de la chambre d’agriculture dans trois régions (Souss-Massa, Marrakech-Safi et Draa Tafilalet). La législation d’alors permettait à tout candidat dont la liste électorale comportait une femme de siéger directement à la chambre des conseillers. D’autres horizons vont s’ouvrir à Bentaleb quand en 2019 la conseillère Hajja Ait Moussa a été rappelée à Dieu et son siège est demeuré vacant.
Et comme la défunte est issue de la chambre d’agriculture que le parlementaire préside et qu’il n’y avait aucune femme pour la remplacer, il a commencé à convoiter ce siège. Il ne va pas attendre longtemps puisque la chance va lui sourire encore une fois quand un membre de cette chambre est décédé. L’hebdomadaire Al Ousboue Assahafi rapporte, dans son édition du weekend, que le parlementaire rusé a alors sorti sa stratégie de 2014 du tiroir pour installer sa fille dans la chambre d’agriculture en décembre dernier. Placée sur l’orbite de la politique expéditive, Fatima Zahra Bentaleb n’a attendu que six mois pour être propulsée vers la Chambre des conseillers. Elle a ainsi rejoint, jeudi dernier, ses parents au Parlement où siègent plusieurs familles qui ont fait de la politique une profession.
Transport. Les routiers refusent de reprendre la route
Les professionnels de transport routier et ceux des cafés et des restaurants ainsi que les propriétaires des bains maures et des douches ont refusé de reprendre leurs activités face à l’absence de véritables garanties des autorités publiques et à l’ambiguïté des cahiers des charges ainsi que le manque d’un dialogue sérieux. Les instances représentatives du secteur du transport routier ont publié un communiqué commun dans lequel ils refusent de reprendre leurs activités selon les conditions contraignantes imposées par le ministère du transport.
Le cahier des charges relatif à la gestion des risques de la pandémie dans le secteur du transport routier comporte des mesures restrictives inapplicables, ajoutent les professionnels. Le secrétaire général de l’organisation démocratique du transport, Mustapha Chaaoune, souligne: « le cahier des charges vise à éviter la propagation du coronavirus mais les organisations professionnelles n’ont pas participé à la concertation sur la gestion des gares routières qui sont gérées par les conseils communaux avec les transporteurs tandis que le ministère des transports ne s’occupe que du contrôle ».
Les pétroliers dans le collimateur du Conseil de la concurrence
Le conseil de la concurrence devrait trancher, le mardi 21 juillet, dans le dossier des sociétés de distribution de carburants accusées de pratiques contraires à la concurrence. Selon un rapport préliminaire, le Conseil maintient les accusations qui ont fait l’objet d’une correspondance adressée à neuf sociétés pétrolières. Mais les explications de ces dernières n’ont pas convaincu les membres du Conseil qui s’apprêtent à infliger des sanctions financières à l’encontre du Groupement des pétroliers du Maroc (GPM) et les neuf sociétés concernées.
Ces dernières sont accusées de concertation collective pour fixer les prix des carburants et d’échanger des informations et des estimations économiques. Ceci étant, la décision prévue par le conseil de la concurrence le 21 juillet ne clôt pas le dossier puisque ces sociétés peuvent interjeter appel devant la chambre administrative de la cour de cassation de Rabat.