Revue de presse. Les journaux arabophones ont abordé plusieurs sujets ce lundi dont notamment l’insurrection des militaires contre le chef du Polisario, la poursuite du bras de fer entre les parents d’élèves et les écoles privées, la réouverture des bars et des boîtes de nuit ainsi que l’affaire du président d’une commune qui aurait bénéficié de l’aide destinée aux familles démunies.
Polisario. Fronde contre le chef tortionnaire
La crise au sein de la direction de Rabouni ne cesse de prendre des proportions alarmantes après le refus d’Abdallah Lahbib d’accepter le portefeuille des renseignements du front à cause, dit-il, de la traitrise de Brahim Ghali. Le quotidien Assabah rapporte dans son édition du lundi 29 juin, que Lahbib reproche au chef du Polisario d’avoir renié sa promesse après le congrès de décembre 2019 en le révoquant de son poste de « ministre de la défense ». Ghali avait subi la pression des chefs militaires et à leur tête Taleb Ammi Addih qui lui avait présenté une pétition de 30 cadres militaires refusant qu’Abdallah Lahbib demeure à la tête du « ministère de la défense ». Ce qui a mis Ghali dans l’embarras et l’a contraint à geler l’octroi de ce portefeuille jusqu’à nouvel ordre. En attendant, le patron des séparatistes conseillé par le général algérien Sami Afoune, devenu un résident permanent du centre Rhazouani, a créé un poste de coordinateur de l’ »Etat-major » qui fut attribué à Lamhamed Brahim Bidalla.
Une solution de juste milieu qui visait à calmer la frange de Taleb Ammi Addih et à amadouer Abdallah Lahbib et derrière lui tous les Rguibat de l’Est. Mais cette solution n’a pas tenu longtemps quand Brahim Ghali a chargé le nouveau coordinateur de l’armée d’aller inspecter les régions militaires du Polisario. Plusieurs dirigeants militaires ont refusé de le recevoir et l’un d’eux, en l’occurrence Taleb Haidar, lui a envoyé une patrouille pour l’empêcher d’accéder à sa zone dans le cas où ce déplacement viserait l’inspection des unités militaires et non pas la consultation des rapports périodiques.
Midelt. Un président de commune bénéficie de l’aide du Fonds du covid-19
Le président de la commune Anamzi dans la région de Midelt aurait bénéficié de l’aide du Fonds de gestion de coronavirus destiné aux catégories sociales les plus précaires. C’est en tous cas l’objet de la plainte adressée par plusieurs conseillers de cette commune au ministère de l’Intérieur dans laquelle ils confirment que le président avait effectivement bénéficié de cette aide. Une source a même révélé que le responsable communal a perçu la somme de 1200 dirhams auprès d’une agence bancaire à l’instar des bénéficiaires nécessiteux.
Le quotidien Al Massae rapporte, dans son édition du lundi 29 juin, que le président de la commune Anamzi Assghir Hsseine a reconnu détenir une carte RAMED tout en réfutant les accusations de ces opposants politiques. D’ailleurs, a-t-il ajouté, ces conseillers se sont toujours comportés de cette façon en portant des plaintes contre lui qui se sont avérées par la suite des allégations dénuées de tout fondement. La population du caïdat d’Aqdim attend avec impatience l’enquête du ministère de l’Intérieur surtout lorsqu’on sait que de nombreuses familles démunies n’ont pas bénéficié de cette aide.
Réouverture des bars et des cabarets ce jeudi
Les bars et les cabarets vont rouvrir au milieu de cette semaine après une fermeture qui a duré des mois à cause de la pandémie de coronavirus. Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du lundi 29 juin, que plusieurs bars, boîtes de nuit et restaurants qui présentent des spectacles à Casablanca se préparent pour reprendre leurs activités dès ce jeudi. Une autorisation qui leur a été accordée après avoir exprimé leur mécontentement suite à l’ouverture des restaurants et des hôtels qui servent aussi l’alcool à leurs clients.
Il faut préciser que ces restaurants-bars ont été interdits de servir leurs clients dans le comptoir et ont exigé qu’ils commandent un repas s’ils veulent consommer de l’alcool. Des contraintes qui ont poussé les clients à aller boire un pot ailleurs comme cela a été constaté dans certains quartiers populaires. Certains individus inconscients avaient commencé à picoler en plein air avant que les services de police ne les obligent à déguerpir.
Ecoles privées-parents d’élèves. Le bras de fer continue
Le bras de fer entre les parent d’élèves et les écoles privées qui dure depuis plusieurs mois continue sans qu’aucune solution pointe à l’horizon sur la problématique des frais de scolarité dus, ou indus, pendant le confinement. Les rencontres organisées par les académies régionales n’ont pas réussi à rapprocher les points de vue des deux antagonistes. C’est ainsi que les associations des parents d’élèves sont revenues à la charge en organisant des sit-in devant les directions provinciales du ministère de l’Éducation nationale. Les manifestants ont proféré des slogans qui demandent aux écoles privées de s‘abstenir de réclamer les frais de scolarité pour des cours qu’ils n’ont pas dispensés en présentiel.
Les parent d’élèves crient au chantage et demandent au ministère de l’Éducation nationale d’intervenir pour contraindre ces établissements à ne pas réclamer les frais de scolarité des quatre derniers mois (Mars, avril, mai, juin). D’autant que la plupart des chefs de familles ont perdu leur travail après la fermeture des entreprises suite à la pandémie du coronavirus. Des appels qui ne semblent pas avoir été entendus quand on sait que les fédérations et les associations de l’enseignement privé organisent une grève demain mardi. Ces dernières contestent la décision du gouvernement de ne pas leur avoir accordé l’aide du Fonds de gestion de coronavirus à l’instar des autres entreprises.