Revue de presse. El Othmani face à l’incontournable remaniement ministériel

Revue de presse. Les journaux arabophones de ce vendredi ont abordé plusieurs sujets nationaux et régionaux dont notamment un probable remaniement ministériel, la réouverture des hôpitaux dédiés au coronavirus, la nouvelle carte nationale de la discorde ainsi que la déclaration de l’ex-président de la Tunisie sur le refus du régime algérien de réactiver l’UMA.

Vers un remaniement ministériel après l’Aïd Al Adha

La crise épidémiologique ne passera pas sans laisser de traces sur le gouvernement d’El Othmani dont certains ministres vont en payer les frais pour avoir failli dans leurs missions à gérer la pandémie. Selon une source autorisée, un remaniement ministériel pourrait avoir lieu après l’Aïd Al Adha où il est question de la formation d’un gouvernement restreint à même d’affronter les multiples contraintes de l’après coronavirus.

La même source n’exclut pas l’entrée du PAM ainsi que le recours à des nouvelles compétences technocratiques capables d’affronter les défis économiques qui s’annoncent difficiles dans la prochaine étape.

Le quotidien Assabah rappelle, dans son édition de ce vendredi, que le chef du gouvernement n’a pas hésité à déclarer devant la Chambre des conseillers que l’Exécutif a commis plusieurs fautes dans la gestion de la crise tout en imputant la responsabilité à tous les ministres.

El Othmani a omis toutefois d’évoquer les multiples prérogatives attribuées au comité de vigilance et de suivi. Mais il est clair que face à la passivité du chef du gouvernement, certains ministres sont devenus omnipotents comme celui de la Santé dont le département a provoqué plusieurs conflits avec les autres ministères notamment sur le prolongement du confinement. Ces conflits souterrains ont fini par perturber la communication du gouvernement puisque les citoyens sont restés dans l’expectative tellement les informations qui leur parvenaient étaient contradictoires. D’autant qu’une information qui a fuité du Secrétariat général du gouvernement avait parlé d’un prolongement du confinement jusqu’au 20 août suscitant un tollé dans la toile avant que le gouvernement n’annonce que la prorogation ne dépassera par le 1er Juillet.

El Marzouki: le Maroc a dit oui à l’UMA, l’Algérie s’y est opposée

Dans une longue interview accordée au journal « Al Qods Al Arabi », l’ex-président tunisien, Ahmed El Marzouki, a indiqué qu’il a déployé beaucoup d’efforts pour réactiver l’Union du Maghreb arabe(UMA) mais en vain. Et El Marzouki d’expliquer que c’est l’Algérie qui a refusé de s’associer avec ses voisins: « J’ai présenté une proposition pour faire revivre l’UMA sur la base du report des discussions sur le Sahara en donnant la priorité aux autres dossiers. Mon objectif était de créer une nouvelle dynamique entre les peuples qui pourraient dans l’avenir permettre de trouver une solution à ce problème. Cette proposition a été acceptée par le Maroc, la Tunisie, la Libye et la Mauritanie mais l’Algérie s’y est opposée ».

L’ex-président tunisien a souligné que le conflit entre le Maroc et l’Algérie sur le Sahara est une tragédie dont le coût est incommensurable et qu’il est temps d’y mettre fin. L’hebdomadaire Al Ayyam rapporte dans son édition du 25 juin, qu’El Marzouki a indiqué que la première action qu’il avait entreprise quand il a été élu président de la Tunisie était de tenter de raviver les structures de l’UMA. Pour l’histoire, poursuit-il, toutes les parties avaient approuvé ma proposition exceptée le régime algérien. Et El Marzouki de souligner en regrettant d’avoir échoué dans ses tentatives de rapprocher les dirigeants maghrébins : « Je suis convaincu que si l’on continue à s’accrocher à l’idée qu’il n’y aura pas de dialogue avant la résolution du Sahara, on va condamner les peuples du Maghreb à l’immobilisme jusqu’à la fin du monde ».

Coronavirus. Retour à la case départ de la quarantaine

Les cadres médicaux ont été surpris, mercredi dernier, par l’appel de leurs directions respectives de rejoindre les hôpitaux qui ont été dédiés au traitement du covid-19. Pourtant il y a une semaine, la quarantaine a été levée sur ces centres hospitaliers pour pouvoir recevoir les patients souffrant d’autres pathologies. Le quotidien Al Ahdat Al Maghribia rapporte, dans son édition de ce vendredi, que les médecins sauront par la suite que la mise en quarantaine a été réinstaurée à cause de l’augmentation des cas confirmés au coronavirus ces derniers jours. C’est ainsi que l’hôpital de proximité de Sidi Moumen a été ouvert pour recevoir 40 malades infectés par la pandémie. Ces patients ont retrouvé les équipes médicales qui pendant 93 jours avaient lutté avec abnégation pour sauver des vies. Un retour à la case départ qui ne leur a pas fait plaisir car ils estiment que la résurgence des foyers de contamination a gommé les sacrifices qu’ils avaient consentis.

CIN. La carte électronique de la discorde

Les groupes parlementaires et les partis de l’opposition dans la Chambre des représentants ont appelé à soumettre le projet de loi de la nouvelle carte nationale électronique (CNIE) au Conseil national des droits de l’homme (CNDH). Le quotidien Al Massae rapporte, dans son édition de ce vendredi, que plusieurs réserves d’ordre juridique et d’autres concernant les droits de l’homme ont été déposées pour s’assurer de la constitutionnalité des articles de ce projet de loi. L’accent a été mis surtout sur les dispositions relatives à la protection de la vie privée des personnes, à la confidentialité des communications et des données personnelles ainsi que les principes des droits de l’homme universellement reconnus. Les demandes faites par le groupement parlementaire du PPP ainsi que les groupes parlementaires de l’Istiqlal et du PAM appellent au respect de l’article 21 de la loi organique 26-16 définissant le processus de mise en œuvre du caractère officiel de la langue amazighe. Lequel article stipule que les données dans les documents officiels et à leur tête la carte nationale soient rédigées en langues amazighe et arabe. Il faut rappeler que l’article 4 du projet de loi stipule que la face A de la CINE comprend le nom, le prénom ainsi que la date et le lieu de naissance rédigés en arabe et en français et que la face B comprend le n° de la CNIE, l’adresse et la filiation en arabe et en français.