[VIDEO] Disparition de Mohammed Ben Abdeslam : le département de la Culture a brillé par son absence

Mohammed Ben Abdeslam, visage du génie musical national, a été porté en terre ce jeudi au Grand cimetière de Rabat, dans l’indifférence du département de la Culture qui n’a pas daigné envoyer un représentant à ses obsèques.

Venant d’un département qui se gargarise de promouvoir le patrimoine immatériel national, dont feu Mohammed Ben Abdeslam fut l’un des dignes représentants, de par les chefs-d’œuvre qu’il a composés, dont l’immortelle « Ichi Ya Bladi » qui fut portée par la voix de feu Mahmoud Al Idrissi, cette absence est injustifiable, voire insoutenable.

 

 

Exception faite de quelques figures du monde de l’art, à leur tête des compositeurs connus et reconnus tels Abdelati Amanna, Chakib El Assimi et Nouamane Lahlou, on notera malheureusement l’absence de représentants du syndicat marocain des professions de musique, qui n’a aucun prétexte à faire valoir pour «sécher» les obsèques d’un artiste qui fait la légende et la grande histoire de la chanson marocaine.

Côté médias, seule la première chaîne de télévision nationale était présente aux funérailles de feu Mohamed Ben Abdeslam.

L’écrivain français Jacques Attali nous a gratifié de cet éclair de lucidité: « En ces temps si souvent médiocres et égoïstes, il est urgent de se souvenir que l’humanité ne survit que par le courage des altruistes ». Il aurait pu y ajouter: « des génies » qui façonnent l’histoire et font la grandeur des Nations.

Feu Mohammed Ben Abdeslam en fut un, un vrai. Et c’est à tout à son honneur, celui de sa famille et d’une Nation de grande tradition artistique et culturelle.

Nos condoléances les plus sincères et les plus attristées à la famille de feu Mohammed Ben Abdeslam, notamment Ghita et Rachid Ben Abdeslam.