Dix jours après avoir tenu un exercice « à balles réelles » dans la région de Béchar (80 Km de la frontière marocaine), en lui donnant ce titre ronflant « Raad 2020 » (Dissuasion 2020), voilà le général Said Chanegriha trimballer jeudi 18 juin son attirail pétaradant cette fois du côté d’Oran, pour superviser à nouveau un autre exercice « à balles réelles »!!
« Le chef d’état-major de l’armée nationale populaire par intérim, le général Said Chanegriha, appelle à déployer le maximum d’efforts et mobiliser toutes les énergies nationales afin de mettre en échec les manoeuvres malveillantes hostiles à l’Algérie », a-t-il éructé, dans une allocution transmise à la veille du lancement de cet exercice dans la deuxième région militaire, à Oran.
Pas besoin de chercher le destinataire de cet exercice, compte tenu du timing et du lien de son organisation. On ne connaît que trop la chanson du général détenteur de la palme de la marocophobie au sein de l’oligarchie militaire algérienne, comme en avait attesté son discours enflammé en 2016 à Béchar, quand il avait accusé le Maroc d’être « l’ennemi de l’Algérie et du peuple sahraoui ».
La fixation anti-marocaine du général Chanegriha interpelle par sa tonalité accentuée et sert plutôt l’agenda intérieur du régime vert-kaki aujourd’hui plus que jamais inquiet à l’idée de voir le Hirak reprendre.
En effet, cette énième manoeuvre s’inscrit dans la stratégie d’enfumage dudit régime qui chaque fois fait recours à la théorie de « l’ennemi extérieur » pour tenter de faire diversion et fuir en avant.
Simplement, ce disque est trop usé pour leurrer qui que ce soit encore. Personne n’est dupe de cette énième tentative d’enfumage d’une opinion publique algérienne excédée par les basses manoeuvres d’une « Issaba » prête à tout pour s’assurer une survie.