Quelques jours après son concert au Festival Gnaoua, vendredi 28 juin à Essaouira, une séquence bien précise du rappeur franco-palestinien, Saint Levant, de son vrai nom Marwan Abdelhamid, continue de susciter de vives réactions sur les réseaux sociaux. On y voit l’artiste, né d’une mère franco-algérienne, jeter par terre le drapeau bicolore rouge et vert, apportant ainsi gratuitement de l’eau au moulin d’un voisin dérangé et sans gêne, tout comme ses caporaux biberonnés à la haine anti-marocaine.
Saint Levant pour moi t’es un vrai DZ 🇩🇿 Je m’en fous qu’il soit moitié algérien. Comment il a jeté le drapeau marocain par terre !! Saha Saint Levant les ZHOMMES ❤️ pic.twitter.com/VEysybAMDP
— DZtte (@Tissemch) June 29, 2024
L’auteur de ce geste inconsidéré, pour ne pas dire réfléchi, s’est certes excusé, mais le mal ne s’est pas effacé par un trait de plume, il y va d’un symbole fort de la Nation, et donc bien plus que d’une pièce d’étoffe attachée à une hampe. Cet emblème chérifien représente l’unité du peuple marocain autour de son Roi, auquel tout compatriote a juré fidélité et loyauté et pour lequel nos valeureux et vaillants soldats ont versé leur sang.
Franchement, on ne comprend pas pourquoi certains préposés à l’organisation des festivals ont développé cette manie rédhibitoire à draper les invités étrangers dans les couleurs nationales. On ne comprend pas non plus pourquoi, malgré de précédents incidents malencontreux, ils persistent à le faire. Le patriotisme ne se résume pas à agiter un drapeau lors d’un concert, un match de football, ou une soirée de gala. Le patriotisme ne se décrète pas, il se pratique au quotidien.
Le patriotisme n’est pas une affaire de clairons, de fanfares et de tambours. Il implique un déni et un sacrifice de soi, lesquels sont devenus des qualités rares dans notre société.
Hélas!