« Chargé par le président de la république, le ministre des affaires étrangères et de la communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, est arrivé ce lundi matin dans la capitale kenyane, Naïrobi, en visite bilatérale officielle », a annoncé ledit ministère dans un communiqué, relayé à grand roulement de tambour par l’APS et consorts.
Raison invoquée au déplacement de l’émissaire de Tebboune à Naïrobi: « renforcer les relations de coopération et d’amitié historiques entre l’Algérie et le Kenya, consolider les liens de concertation et de coordination sur les développements régionaux et internationaux… »
bla-bla-bla !
Que se cache-t-il réellement derrière ces formules conventionnelles, ampoulées, ineptes et ridicules que le ministère algérien de « l’Ingérence » a d’ailleurs coutume de servir à toutes les sauces ?
Pas besoin d’être un devin pour connaître les vraies raisons de ce déplacement décidé in extremis et dépourvu d' »enjeux », si n’est cet acharnement hystérique et maladif, de surcroît infructueux, de la junte au pouvoir contre le Maroc. Pour s’en apercevoir, il n’est qu’à constater que ce déplacement est intervenu après la visite, jeudi 21 mars 2024 à Rabat, d’Abraham Korir Singoei, secrétaire principal en charge des Affaires étrangères du Kenya, qui a remis à Nasser Bourita un message écrit du président de la République du Kenya, William Ruto, au Roi Mohammed VI.
Ce déplacement est également intervenu après la décision du président Ruto de faire passer la présence diplomatique de son pays au Maroc d’un consulat honoraire à une ambassade à part entière avec un ambassadeur. Une décision qui a été actée par la nomination il y a tout juste un mois du premier ambassadeur de son pays à Rabat, Mme Jessica Muthoni Gakinya, qui a repris le relais du chargé d’affaires Abdullahi Norow.
Autant de signes annonciateurs d’un nouveau chapitre dans les relations maroco-kényanes, notamment après la décision prise par W. Ruto, lors de son investiture en tant que président le 13 septembre 2022, de retirer la reconnaissance de son pays de la chimérique « république sahraouie ».
Le président Ruto fait partie de cette nouvelle génération de leaders africains pragmatiques, porteurs d’une nouvelle vision pour leur pays et pour l’Afrique qui est en rupture avec les discours tiers-mondistes fossilisés et surtout en déphasage total avec les nouvelles réalités géopolitiques. Or, le Maroc, maître d’œuvre de la coopération Sud-Sud, sur la base gagnant-gagnant, incarne merveilleusement cette vision tournée résolument vers l’avenir et cet espoir d’une jeunesse africaine portée par le rêve de changement, de prospérité et de sécurité.
Il n’est donc pas étonnant que la junte algérienne qui n’a aucun projet ni pour son peuple ni pour le continent livre son dernier sprint pour tenter de faire rétropédaler Naïrobi sur sa décision de désavouer définitivement la pseudo-« rasd » et bâtir de nouvelles relations avec Rabat, basées sur le respect mutuel et une coopération qui soit bénéfique pour les deux peuples respectifs.