S/t. L’incroyable fixation «anti-chloroquine»
L’hydroxychloroquine qui constitue la base du traitement proposé par le professeur Raoult, pour traiter les malades atteints du coronavirus, continue à provoquer des polémiques et rebondissements.
Bien que ce traitement ait été adopté par plusieurs pays, dont le Maroc, avec des résultats probants, les autorités médicales françaises ont persisté à garder leurs distances avec cette molécule.
Le ministre français de la santé a décidé immédiatement d’alerter contre l’utilisation de la chloroquine… juste après la publication, le 22 mai, d’une «étude» publiée dans la prestigieuse revue scientifique » The Lancet » qui soulignait un risque de décès plus élevé avec ce médicament.
Cinq jours après, le gouvernement français a décidé d’interdire l’hydroxychloroquine. Cette précipitation pour écarter ce médicament sur la base d’une étude qui s’est révélée par la suite «bâclée» a choqué.
L’Organisation Mondiale de la Santé a annoncé, elle aussi, avoir suspendu ses tests après la publication de l’ étude.
De son coté, le professeur Raoult a dénoncé fermement l’absence de rigueur méthodologique de l’étude qu’il a considérée comme «foireuse».
S/t. Absence de compétences scientifiques dans l’entreprise qui a fourni les données pour l’étude
Rebondissement. Le mardi 2 juin, la revue « The Lancet’ a émis un communiqué de mise en garde («expression of concern») sur de « sérieux doutes scientifiques » qu’elle a relevés dans l’étude publiée.
Plus grave encore, le journal britannique The Guardian, suite à une enquête, a découvert que l’entreprise américaine «Surgisphere» qui a fourni les données pour l’étude n’est pas crédible.
Selon The Guardian, les collaborateurs de cette entreprise n’ont pas de compétences scientifiques. L’un d’eux présenté comme «éditeur scientifique» est un auteur de «romans de science-fiction». Quant à la directrice du marketing, elle est en fait un «mannequin- hôtesse… !!».
Le nombre d’employés publiquement annoncé est passé, mercredi, de six à trois.
Le président de «Surgisphere», Sapan Desai- qui figure parmi les co-auteurs officiels de l’étude – fait l’objet de 3 plaintes en justice pour des « erreurs médicales »…
S/t. Scandale et probables suites judiciaires
Toute laisse supposer que la précipitation du ministre français pour discréditer la chloroquine, au nom d’une enquête douteuse, le mettra en difficulté.
Le président Macron n’avait pas besoin de ce genre de décision de son ministre, alors que le pays n’en a pas fini avec la crise sanitaire, dans une ambiance de division de la communauté médiale.
Ce feuilleton autour de la chloroquine en France aura probablement des suites judiciaires. C’est la vie de milliers de patients qui a été mise en jeu par l’indécision des autorités sanitaires et des questions d’égos de sommités médicales. Des milliers de patients auraient pu être traitées et des vies sauvées.
L’Organisation Mondiale de la Santé a « rattrapé le coup! » en rétablissant les essais avec la chloroquine… mais la France ne s’est pas encore prononcée à cette heure !!