Le vice-Premier ministre irlandais et ministre des Affaires étrangères, Micheal Martin, a regretté la dissolution de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (LADDH) et du Rassemblement Action Jeunesse (RAJ), deux des plus importantes organisations de défense des droits de l’homme en Algérie.
Dans son allocution à l’occasion de la 52ème Session du Conseil des Droits de l’Homme (CDH), M. Martin s’est dit « gravement préoccupé » par les pressions que subit la société civile dans le monde entier et, en particulier, par les rapports faisant état d’actions qui empêchent les acteurs de la société civile et les défenseurs des droits de l’homme de mener à bien leur travail.
Les organisations de la société civile jouent un rôle essentiel dans la promotion du droit international, de la paix, des droits de l’homme et des valeurs démocratiques, a-t-il souligné.
Tout en déplorant le fait que la société civile est soumise à des pressions dans le monde entier et que les défenseurs des droits humains continuent de subir des attaques répréhensibles, M. Martin a notamment regretté la dissolution de LADDH et de RAJ, deux des plus importantes organisations de défense des droits de l’homme en Algérie.
L’engagement en faveur des droits de l’homme est un pilier central de la politique étrangère de l’Irlande, a soutenu M. Martin, assurant que le pays prend très au sérieux l’obligation de respecter, de protéger et de mettre en œuvre les droits de l’homme.
Et de conclure que « le système onusien des droits de l’homme des Nations unies nous permet de rendre des comptes, à nous-mêmes et aux autres, et de veiller à ce que la communauté internationale joue son rôle en garantissant que tous les individus puissent jouir de leurs droits ».
Fin février, la rapporteure spéciale des Nations Unies sur la situation des défenseurs des droits de l’homme, Mary Lawlor, avait appelé à cesser les actes d’intimidation, de réduction au silence et de répression contre le mouvement des droits humains en Algérie, se disant préoccupée par la répression croissante contre la société civile par les autorités algériennes, à la suite de la dissolution de la LADDH et du RAJ.