Le mouvement de grève qui touche plusieurs raffineries et dépôts de carburants français a été reconduit, samedi, chez TotalEnergies et ExxonMobil.
Samedi, trois des six raffineries françaises étaient toujours à l’arrêt, à savoir la plus grande raffinerie de TotalEnergies, en Normandie, ainsi que les deux raffineries françaises de l’américain Esso-ExxonMobil, selon la Confédération Générale du Travail (CGT).
« On est à environ 70 % de grévistes », a précisé, dans une déclaration à la presse, Christophe Aubert, élu CGT chez ExxonMobil.
Par ailleurs, à la raffinerie TotalEnergies de Feyzin (Rhône), il y avait 100 % de grévistes au service expédition à la relève de 6 h, a déclaré, de son côté, Pedro Afonso, élu CGT.
« D’habitude, il y a 250 à 300 camions par jour et entre 30 et 50 wagons. Là il n’y a rien qui va sortir », a-t-il ajouté, même si la raffinerie continue de produire.
Chez le pétrolier français, outre sa raffinerie de Normandie, les grévistes étaient mobilisés en masse ces derniers jours au dépôt de carburants de Flandres, près de Dunkerque (Nord), à la bioraffinerie de La Mède (Bouches-du-Rhône) et au dépôt de carburants de Grandpuits (Seine-et-Marne) notamment, pour limiter au maximum la sortie de produits pétroliers, d’après la CGT.
Selon TotalEnergies, le dépôt de carburant de Grandpuits n’est toutefois pas en activité le week-end. Les blocages des grévistes entraînent un recul des livraisons de carburant, les stations-service sont donc plus souvent en rupture de stocks d’essence ou de diesel.
TotalEnergies gère près du tiers des stations en France. Le groupe français met aussi les perturbations sur le compte du succès de la remise à la pompe de 20 centimes qu’il accorde depuis le 1er septembre, en sus de la ristourne de l’État de 30 centimes.