Italie: Giorgia Meloni, la potentielle future première ministre qui fait trembler l’Europe

Les Italiens doivent voter ce dimanche pour élire leur nouveau Parlement. Parmi les grands favoris de cette élection, le parti d’extrême-droite Fratelli d’Italia et à sa tête, Giorgia Meloni. La politicienne de 45 ans, religieuse, conservatrice et antisystème pourrait devenir la première femme d’Italie à prendre la tête d’un gouvernement.

Née le 15 janvier 1977 à Rome, Giorgia Meloni était ministre pour la Jeunesse dans le quatrième gouvernement conduit par Silvio Berlusconi (2008-2011).

En 2014, elle fonde le parti national-conservateur Frères d’Italie (FdI), qu’elle préside depuis. Le parti est considéré comme post-fasciste, terme qu’elle récuse. En 2020, alors que sa formation connaît une forte hausse dans les intentions de vote en Italie, elle est élue présidente du Parti des conservateurs et réformistes européens.

Post-fasciste?

Se présentant comme « une femme, une mère, chrétienne », elle défend une vision « sociale, nationale et populaire ». Bien qu’elle affirme ne pas être post-fasciste, elle a tenu par le passé plusieurs déclarations favorables à Benito Mussolini, tandis que des membres de son parti multiplient les clins d’œil au fascisme, ce qui vaut à Frères d’Italie d’être classé dans la lignée de cette idéologie par les politologues et les médias. En 1996, elle affirme ainsi à une équipe de Soir 3 que Mussolini a été « un bon politicien », le définissant comme « meilleur politicien des 50 dernières années ». Pour elle, Mussolini est « une personnalité complexe à considérer dans son contexte historique ».

L’Américain Steve Bannon, ancien conseiller de Donald Trump, la qualifie de « visage rationnel du populisme de droite ». Présentée comme « l’étoile montante de l’extrême droite italienne » en raison de ses positions conservatrices et de sa personnalité, elle est parfois comparée à la femme politique française Marion Maréchal.