Un total de 9,6 millions de salariés bénéficient actuellement du chômage partiel en France, dispositif mis en place par le gouvernement pour conserver les emplois et réduire l’impact de la crise liée au Covid-19 sur l’économie, a annoncé lundi la ministre du Travail, Muriel Pénicaud.
« Ce matin, ce sont 9,6 millions de salariés qui gardent leur contrat de travail et conservent leur salaire » dans près de « 785.000 entreprises », a indiqué la ministre sur la chaîne radio RTL.
Il s’agit d’une « situation hors du commun, jamais connue en France », qui touche « quasiment un salarié sur deux dans le secteur privé dans le pays », a expliqué la responsable gouvernementale.
« On peut être fier, en France, d’avoir mis à l’abri les Français d’une catastrophe sociale », s’est-elle réjouie, comparant la situation en France avec les Etats-Unis où « 22 millions de personnes ont perdu leur emploi » depuis le début de la crise du coronavirus.
Elle a tenu à rassurer qu’avec la reprise de l’activité économique et le début du déconfinement, le dispositif ne sera pas interrompu brutalement le 11 mai, notant que cela se fera « au fur et à mesure ».
La ministre avait expliqué que le coût de ce dispositif pour l’Etat s’élevait déjà à 24 milliards d’euros pour 8,7 millions de salariés au chômage partiel recensés jusqu’à mercredi dernier.
Dans la nuit de vendredi à samedi, l’Assemblée nationale française a adopté un deuxième plan d’urgence, qui atteint 110 milliards d’euros, pour faire face aux conséquences économiques et sociales de l’épidémie de Coronavirus.
Le gouvernement français, qui prévoit un déficit d’environ 9 % du PIB en 2020, a décidé ainsi de doubler son plan d’urgence au lieu des 45 milliards initialement prévus, pour faire face à la plus grande récession qu’ait jamais connue le pays depuis 1945.