Le leader de l’opposition travailliste au Royaume-Uni, Keir Starmer, a annoncé lundi que son parti disposait d’un plan pour lutter contre la hausse du coût de la vie financé, en grande partie, par une forte augmentation de l’impôt sur les bénéfices des compagnies pétrolières et gazières.
En appliquant le plan du parti travailliste, les familles n’auraient pas à payer « pas un centime de plus » sur leurs factures d’énergie cet hiver, a affirmé M. Starmer, soulignant que ses propositions permettraient au ménage moyen d’économiser 1.000 livres par an.
Le gouvernement a déjà annoncé une aide de 37 milliards de livres sterling pour les familles les plus démunies, mais il est sous pression pour faire plus, avec des factures qui vont exploser pendant l’hiver.
Rishi Sunak et Liz Truss, en course pour Downing Street, ont tous deux exposé ce qu’ils feraient, mais ont exclu d’étendre l’actuelle taxe exceptionnelle sur les bénéfices des compagnies d’énergie.
Les travaillistes ont assuré que leur plan visant à empêcher la hausse des factures d’énergie était « entièrement chiffré » et qu’il serait financé de trois manières: D’abord l’antidatation de l’impôt sur les bénéfices exceptionnels au mois de janvier et la prise en compte de la hausse des prix du pétrole et du gaz afin de récolter 8 milliards de livres.
Ensuite, la suppression du rabais énergétique de 400 livres et d’autres promesses faites par les candidats à la direction du parti conservateur, ce qui permettrait de lever 14 milliards de livres.
Enfin, la réduction de l’inflation grâce à des factures d’énergie moins élevées, ce qui entraînera une réduction des paiements d’intérêts de la dette publique de 7 milliards de livres.
Le gel du plafond des prix de l’énergie au niveau actuel de 1.971 livres par an pour le ménage moyen ferait baisser l’inflation de quatre points de pourcentage, a affirmé M. Starmer. Une stratégie tentante alors que l’inflation a atteint 9,4 % en juin, le niveau le plus élevé depuis plus de 40 ans et que la Banque d’Angleterre a prévenu qu’elle pourrait atteindre plus de 13 % dans le courant de l’année.
Toutefois, de nombreux analystes ont estimé que ce plan coûterait aussi cher que le programme de relance post-Covid et qu’il ne constituait pas une solution à long terme.