Ricardo Sánchez Serra, fondateur du Conseil péruvien d’amitié avec la «rasd», vient de jeter un gros pavé dans la mare du front séparatiste du polisario et de son mentor algérien. Dans un article publié mercredi 15 avril sur le site de la Fédération des journalistes péruviens, sous ce titre très édifiant: «Le peuple sahraoui, chair à canon?», le chercheur péruvien a appelé le Conseil de sécurité à sauver la population séquestrée, qui «n’est rien de plus que du fourrage pour les intérêts géopolitiques algériens, qui veulent aller à l’Atlantique».
Évoquant la dernière réunion du Conseil de sécurité, tenue le 9 avril dernier, le politologue péruvien, ancien ami du défunt Mohamed Abdelaziz, ex-chef du polisario, a exhorté le Conseil à «joindre l’acte à l’écrit» déclarer solennellement la fin de l’option du «référendum d’autodétermination», qui ne figure d’ailleurs plus dans les résolutions de cette instance décisionnelle de l’ONU.
«Les résolutions du Conseil de sécurité ne font pas référence depuis de nombreuses années au « référendum », terme considéré comme obsolète pour cette question, car il est irréaliste et inacceptable qu’un État en faillite puisse être créé, car la proposition d’autonomie au Maroc est jugée par le Conseil lui-même comme étant sérieuse et crédible pour une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable à la question du Sahara», observe-t-il.
Et d’ajouter: «Il conviendrait de préciser les pouvoirs de la «Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso), car, en réalité, les fonctions exercées par ce corps de paix ne sont que de surveiller le cessez-le-feu», explique le politologue péruvien, ancien pétitionnaire en faveur du polisario à l’assemblée générale de l’ONU.
Impraticable de l’aveu même de l’ONU, ledit «référendum d’autodétermination» prôné par Alger et sa créature le polisario, doit en effet disparaître de la dénomination «Minusro», dont les attributions se limitent à la surveillance de l’accord de cessez-le-feu signé en septembre 1991.
«Il faut espérer que le Conseil de sécurité prendra des dispositions plus proches de la réalité et résoudra une fois pour toutes la situation du Sahara occidental, qui est toujours un territoire non autonome, en respectant la souveraineté du Maroc et libérant le peuple sahraoui de l’oppression des dirigeants du Front Polisario et leurs conditions inhumaines à Tindouf», conclut le politologue péruvien.