« LE BOSS », « CERVEAU » DE LA TRAGÉDIE DE NADOR/MELLILIA, EST UN MALIEN RÉSIDANT À MAGHNIA.

« Toutes les personnes interpellées lors de la tragique tentative de passage à Mellilia il y a juste une semaine s’accordent à dire que le réseau est sous les ordres du « Boss » », un Malien établi à Maghnia, ville algérienne frontalière de l’est du Maroc, révèle l’enquête menée par les autorités marocaines auprès des migrants subsahariens arrêtés vendredi 24 juin dernier.

« Celui qu’on surnomme « le Boss » facilite l’arrivée des migrants aux montagnes de Nador », souligne l’enquête dont les conclusions préliminaires ont été dévoilées vendredi 1er juillet par l’agence « EFE ».

Le « Boss » n’aurait jamais « réussi » ce trafic d’envergure s’il n’avait pas bénéficié de la complicité des autorités algériennes. Mais il n’est pas le seul responsable du trafic et de traite de personnes humaines, il y a une multiplicité de réseaux criminels opérant le long de 5. 000 kilomètres depuis le Soudan, le dernier d’entre eux étant dirigé par « le Boss » depuis la frontière algérienne.

« Une fois dans les montagnes près de Nador, les migrants s’installent dans des campements en attendant le moment de sauter par-dessus la clôture Nador/Mellilia, dans une structure hiérarchisée avec un chef et des sous-groupes commandés par une dizaine de patrons », explique la même source.

 

 

 

 

Soudan-Algérie, la nouvelle route des migrants vers le Maroc

Avant d’atteindre les forêts de Nador, les migrants traversent des milliers de kilomètres depuis le Soudan, pays en conflit, par deux routes: l’une par la Libye et l’Algérie, et l’autre par le Tchad , le Niger, le Mali et l’Algérie. 

« Treize des personnes poursuivies devant la Cour d’appel de Nador -neuf Soudanais, deux Sud-soudanais et deux Tchadiens-, font face aux accusations les plus graves comme la traite des êtres humains », rapporte l’agence espagnole. 

Dans le cas de la frontière entre le Soudan et la Libye, ils ont payé entre 50 et 70 euros pour la franchir, des prix qui grimpent entre 300 et 500 euros en Algérie et au Maroc.