LA VÉRITÉ CACHÉE SUR LA TRAGÉDIE DE MELLILIA (DÉCRYPTAGE)

Nous avons tous été abasourdis par la tragédie qui a eu lieu hier vendredi à Mellilia, causant la mort de 18 clandestins et une centaine de blessés. Les images diffusées en boucle de jeunes immigrants subsahariens tentant de forcer le rideau de fer, sont simplement insoutenables.

Le choc, l’incompréhension, la colère, voire l’indignation tenaillent l’opinion publique, marocaine et espagnole comprise, lesquelles s’interrogent sur les causes de cette nouvelle tragédie lourde en dégâts humains, sans toutefois trouver des éléments de réponse.

Et pourtant, il suffit de revoir les images des immigrants décliner leurs nationalités respectives devant les caméras de télévision pour se rendre à l’évidence. En effet, la majorité des clandestins sont originaires de la région sahélo-saharienne.

Maintenant, est -il besoin d’expliquer les raisons pour lesquelles ces clandestins ont fui leurs pays? Anarchie institutionnelle, chaos sécuritaire, misère et famine, trafics de toutes sortes, y compris les armes et surtout, surtout, le terrorisme qui continue de tisser sa toile grâce à la complicité criminelle du régime militaire algérien.

 

La main (invisible) d’Alger! 

 

 

 

 

« Tant que le régime militaire algérien continuera d’alimenter le terrorisme au Sahel, qui produit tant de pauvreté et d’impuissance, la migration incontrôlée ne pourra pas être arrêtée ».

Ce constat posté par le politologue espagnol, Pedro Altamirano, sur son compte twitter, mérite attention. Un constat tristement vrai. 

Les connexions des services algériens avec les groupes terroristes s’activant dans la région sahélo-saharienne sont avérées. Et ceux qui douteraient encore de cette évidence affreuse, n’ont qu’à constater que les émirs de la nébuleuse terroriste, AQMI et Daech, sont principalement d’origine algéro-séparatiste, à leur tête le sinistre Adnane Abou Walid al-Sahraoui, émir de « l’État islamique au Grand Sahara », tué dans une opération menée à l’automne 2021 par un commando de l’armée française; Mokhtar Belmokhtar, un vétéran d’AQMI passé du « jihad » en  Afghanistan au trafic de cigarettes, aux kidnappings d’humanitaires européens, avant d’être promu au rang d’émir parmi les émirs d’AQMI;  le touareg Iyad ag Ghali, chef du groupe jihadiste « Ensar Eddine » (qui a été à deux doigts de prendre Bamako en 2013, provoquant le déclenchement de l’opération militaire française Serval)…

Alger, à l’origine de la création de l’ancien GSPC (groupe salafiste pour la prédication et le combat-, devenu AQMI en 2007), a fomenté un plan diabolique pour se débarrasser de ses terroristes. Elle les a « exportés » vers le Mali, devenu l’épicentre du terrorisme sahélo-saharien.

Sahel, d’un putsch à l’autre… 

La responsabilité des services algériens dans les putschs militaires dans les pays voisins a été reconnue par Abdelmajid Tebboune lui-même. Lors d’une précédente interview télévisée à la presse de son pays, le président algérien avait clairement avoué que les services de son pays étaient « au courant » du coup de force mené par un groupe d’officiers de l’armée malienne qui s’est soldé par le renversement, mardi 18 août 2020, du président Ibrahim Boubacar Keïta.

Changement de cap. Un autre coup d’État a eu lieu le 5 septembre 2021 en Guinée-Conakry, lorsqu’une unité d’élite de l’armée guinéenne — le Groupement des forces spéciales (GFS) — s’empare du palais présidentiel et capture le président, Alpha Condé.

Et ce n’est pas tout! Pas plus tard que le 22 janvier 2022, le président burkinabé Roch Marc Christian Kaboré a été renversé et détenu par un groupe d’officiers.

Le Maghreb, lui, n’est pas non plus à l’abri de ce jeu de massacre auquel les services algériens continuent de se livrer impunément. Et pour s’en rendre compte, il n’est qu’à jeter un coup d’oeil sur le bourbier libyen, la crise institutionnelle en Tunisie…  Seule la Mauritanie, considérée à tort comme le « ventre mou » de la région, tient le coup face aux subterfuges malveillants de son voisin algérien et ce, grâce à la perspicacité de son président Mohamed Ould Ghazouani.

Les faits sont plus parlants que les slogans arborés mensongèrement par un régime algérien foncièrement sournois et haineux. Ce régime n’a jamais réellement lutté contre le terrorisme, comme il l’a toujours claironné sur tous les toits. La communauté internationale ne doit pas être dupe du rôle destructeur de ce régime voyou, ni des effets métastatiques de son oeuvre maléfique.