LE RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE SERAIT-IL PLUS MENAÇANT POUR LA PLANÈTE QUE LE COVID-19 ?

Nous aspirons tous à ce que le confinement s’arrête et que nous reprenions nos vies, nos habitudes et nos quotidiens… Et la nature, a-t-elle le même souhait que nous ? Après avoir dérobé les trésors de la Terre, l’Homme a continué à détruire toutes biodiversités qui l’entourent, air, terre et mer pour consommer davantage et abuser des ressources naturelles au détriment des générations futures.

Des communautés confinées, des industries à l’arrêt, le trafic aérien, urbain et maritime paralysés…

Cependant, force est d’admettre que face à cette inactivité, un point positif illumine tout au fond, c’est bien évidemment le repos biologique inattendu de toutes les espèces et ressources naturelles.

Depuis la nuit des temps, l’humanité a connu plusieurs épidémies et pandémies qui ont causé la mort d’un grand nombre de personnes partout dans le monde (le Choléra, la Grippe espagnole, la fièvre jaune, la Peste…). Aujourd’hui, c’est le CORONAVIRUS qui remporte le Flambeau et mène une guerre biologique contre les innocents. Ce dernier a causé le décès de plus de 100.000 individus et au moins 1.5 millions personnes ont été touchées dans 192 pays et territoires selon le dernier décompte établi par l’AFP. Une pandémie qui a secoué les grandes puissances malgré leur domination et leur supériorité !

Des chefs d’États atteints, des célébrités, des acteurs, des gens normaux et des SDF pour la première fois hospitalisés sous les mêmes conditions et avec les mêmes chances de survie. Pour la première fois, les civilisés et les non civilisés sont les mêmes psychologiquement dans les quatre coins du monde: enfermés et angoissés.

Or, il faut souligner qu’avec cette réticence le dioxyde d’azote, émis par les automobilistes et les industries lourdes est en baisse grâce à cette pandémie. Ce composé chimique, qui est polluant majeur ayant un effet néfaste sur la santé de l’Homme et contribue directement au changement climatique et à la dégradation de la couche d’ozone. En effet, l’effet de serre est amplifié par les rejets excessifs de gaz majeur (CO2, NO2, O3, PFC, SF6…). Ces derniers rejetés dans l’air chaque jour par l’Homme à travers les différentes activités économiques depuis 1990 à partir des industries dans les secteurs extractifs (gazier, minier, pétrolier…).

Loin de ces termes purement scientifiques, les changements climatiques sont et seront à l’origine de l’augmentation de la fréquence et de l’intensité des phénomènes météorologiques extrêmes.
Sécheresses, typhons, inondations, cyclones, hausses du niveau des océans… Des catastrophes naturelles qui devraient continuer à se multiplier dans les décennies à venir provoquant la mort des populations ou au moins leurs migrations.

Selon les scientifiques, les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2100 causeront une hausse de la température moyenne de la surface de la terre comprise entre 0.3ºC et 4.8 ºC. Ces augmentations de température bouleverseront les saisons et par conséquent perturberont les écosystèmes et modifieront les conditions et les cycles de reproduction des êtres vivants. On assiste déjà à la disparition de plusieurs espèces depuis quelques années à cause de cette variation remarquable. Et l’Homme ne sera pas épargné par ces changements et bouleversements. Il sera impacté dans toutes les composantes de sa vie, santé, économie, équilibre social, équilibre sanitaire et nutritionnel…

De fait, la communauté internationale est appelée à développer une conscience environnementaliste, une conscience visant à développer des secteurs ayant un apport bénéfique pour l’Homme quels que soient son pays de résidence et la puissance de sa nation. La guerre face au Covid-19 nous amène à nous réveiller de notre endormissement, le futur de notre planète est incertain et l’Afrique doit être consciente de ces menaces.

L’humanité fait face à une menace dévastatrice avec ce Virus, mais on ne doit pas oublier que les risques liés au réchauffement climatique dépassent de loin les dommages de ce dernier.

Sommes-nous capables de préserver ces richesses et cette biodiversité ? Sommes-nous capables d’assurer un environnement sain à nos enfants ?