La coïncidence est troublante: le démarrage, hier lundi 6 juin au niveau de l’État-Major de la Zone Sud à Agadir, du « Cycle académique préparatoire à l’exercice « African lion 2022″ au profit des personnels des FAR et multinationaux ». Pendant ce temps, Tindouf (30 Km de Mahbes où se déroulera une partie de l’African Lion 2022), abritait « un exercice nocturne avec munitions réelles ».
Cet exercice a tout l’air d’une « réponse » à l’African Lion 2022, dont l’envergure internationale et l’ampleur des moyens létaux et logistiques mobilisés flanquent une frousse bleue au fanfaron Chanegriha, champion attitré des démonstrations de « fArce ».
Le déplacement de ce dernier à Tindouf était dicté plutôt par le besoin de regonfler le moral (troué!) de ses troupes. Les feux d’artifice tirés à l’occasion de cet exercice servirait de cache-misère pour une armée inexpérimentée, -elle n’a jamais fait une guerre en dehors de celle de 1963 et des batailles d’Amgala I et II, où elle a d’ailleurs été écrabouillée par les vaillantes Forces Armées Royales.
La raison de la sortie de Chanegriha est à chercher non dans cette exhibition pétaradante mais dans ce besoin de replâtrer le moral du soldat algérien. Et pour cause, un état-major transformé en chasse gardée au profit des copains et des coquins de Chanegriha. Des rétrocommissions engrangées par des généraux à la moralité défaillante des juteux contrats d’armement. Des frontières longues et poreuses cause de stress permanent pour une armée à bout de souffle et en perte de vitesse.
On comprend dès lors pourquoi Changeriha a troqué son uniforme contre le blouson du psy. « La victoire à la bataille n’est pas tributaire de la qualité d’armements mais de l’état d’esprit du combattant« , semble découvrir le patron des généraux grabataires.