VIDÉO. QUAND ALGER AVAIT MENACÉ D’ASSASSINER EDEM KODJO POUR FAIRE ADMETTRE LA «RASD» AU SEIN DE L’OUA

«Décès d’Edem Kodjo, artisan de l’intégration de la fantomatique «rasd» à l’OU A», titrait le collimateur.ma, dans la soirée du samedi 11 avril 2020, en relayant le message de condoléances du président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, adressé à la famille africaine et aux proches du défunt, décédé dans l’hôpital américain de Neuilly-sur-Seine, à côté de Paris, à l’âge de 82 ans.

L’ancien SG de la défunte OUA (ancêtre de l’actuelle Union africaine) porte-t-il à lui seul la lourde responsabilité de cette décision qualifiée alors de «hold-up» et de «brigandage juridique» par feu Hassan II?

Abdelhak Tazi, ancien Secrétaire d’État marocain aux Affaires étrangères, avait fait en janvier 2017 une révélation choc. Dans une interview accordée à notre confrère Hassan Bouharrouti (voir vidéo ci-bas), l’ancien diplomate marocain affirme avoir lui-même recueilli cet aveu pour le moins déconcertant de l’ancien SG de l’OUA, le Togolais Edem Kodjo, en marge d’une réunion des MAE tenu en février 1982 à Addis-Abeba, qui marqua l’admission de ladite «rasd» au sein de l’organisation panafricaine: «Je ne veux pas risquer ma vie pour quelque chose qui ne me concerne pas»!

«Tazi, tu veux que je perde la vie, je suis sous pression, les Algériens vont me liquider si je m’admets pas la «rasd» à l’OUA», avait dit M. Kodjo au diplomate marocain, « en me regardant d’un air abattu ». 

Vous avez bien lu: «Les Algériens vont me liquider si je n’admets pas «la rasd» à l’OUA»!

L’ancien SG de l’OUA avait donc bel et bien reçu des menaces de mort de la part du régime militaire algérien pour faire admettre l’entité autoproclamée «rasd» au sein de cette structure panafricaine.

Le couteau sur la gorge, Edem Kodjo n’avait donc pas bronché et s’était même autorisé à violer les règlements présidant au fonctionnement de l’OUA pour acter ladite « admission » (tenez-vous bien!) lors d’un conseil des ministres des AE, et non lors du Sommet des Chefs d’État africains, le seul habilité à statuer sur ce genre de décisions. D’où l’expression de « hold-up » et de « brigandage juridique » utilisée par le Maroc, en réaction à cette « erreur stratégique » que l’UA a intérêt aujourd’hui à corriger, en chassant l’entité cartoonienne nommée « rasd ». 

Venant d’un régime militaire algérien rompu aux pratiques mafieuses, avec ce que cela comporte en termes de corruption voire de meurtres, cette révélation si choquante soit-elle, ne devrait toutefois pas étonner quand on prend connaissance du pedigree sanguinaire de ce régime férocement prédateur à l’encontre même de son peuple.