Gouvernement Borne: un premier Conseil des ministres plombé par une affaire de viol présumé

Le tout nouveau gouvernement de la Première ministre Elisabeth Borne tient ce lundi son premier Conseil des ministres, sur fond d’accusations de viol à l’encontre de l’un de ses membres, Damien Abad, nommé ministre des Solidarités il y a seulement trois jours.

Deux femmes, dont Mediapart a recueilli les témoignages, accusent Damien Abad, 42 ans, de viol en 2010 et 2011.

Selon ce média, un signalement à ce sujet a été adressé à LREM et LR le 16 mai, puis au procureur de la République, par l’Observatoire des violences sexistes et sexuelles en politique, une association créée en février par des féministes à l’origine du mouvement #MeTooPolitique.

« Je conteste avoir exercé quelque forme de contrainte que ce soit sur aucune femme », a-t-il écrit dans un communiqué à l’AFP.

« Ces accusations relatent des actes ou des gestes qui me sont tout simplement impossibles à raison de mon handicap », se défend par ailleurs Damien Abad, atteint d’arthrogrypose, une maladie rare qui bloque ses articulations et réduit sa mobilité. « L’acte sexuel ne peut survenir qu’avec l’assistance et la bienveillance de ma partenaire », ajoute-t-il.

« C’est choquant qu’il reste au gouvernement compte tenu des faits extrêmement graves dont il est accusé », a réagi la militante féministe Mathilde Viot, l’une des fondatrices de l’Observatoire à l’origine des signalements des plaignantes.